'Les courageuses' , expos, tables rondes, échanges : à Lodève, on retisse des liens avec l’histoire des femmes de harkis

- Programme Complet - 

L'atelier, devenu manufacture du Mobilier national, a été ouvert à Lodève il y a 60 ans.

Pour célébrer le soixantième anniversaire de l'arrivée des harkis, et de la création de l'atelier de confection de tapis, l'association Mémoires Méditerranée a concocté tout un programme d'évènements. Alors que les licières travaillent au démarrage de la dernière création contemporaine (d’après une œuvre de la plasticienne Fabienne Verdier) la manufacture du Mobilier national de Lodève se penche sur son histoire. Aux origines de l’atelier, les femmes de harkis ont tissé ici des tapis comme elles avaient appris à le faire dans la tradition artisanale de leur pays d’origine.

Pour commémorer les soixante ans de l’arrivée des familles harkies, une exposition de ces tapis "algériens", blancs ou colorés, géométriques ou à motifs floraux ou végétaux sont exposés en dialogue avec d’autres tapis contemporains. Une expo qui montre la diversité des héritages et l’évolution des pratiques.

L’exposition sera visible le dimanche 22 septembre (de 10 h à 17 h).

Atelier d’écriture Elle ne doit pas masquer l’autre exposition, qui lui fait écho, programmée au Cellier des Chanoines et qui se veut plus historique et intime. "Les courageuses", nom de l’exposition mais aussi de l’ensemble de l’évènement imaginé par l’association Mémoires Méditerranée, mêle des objets personnels, des documents historiques, des articles de presse et des œuvres créées spécialement. On y suivra le parcours des femmes, leur exil, le passage par les camps et leur arrivée à Lodève.

Les gestes du tissage à l’atelier seront mis en valeur, mais également leur vie en dehors, dans cette cité de la gare aujourd’hui disparue et qui fut plus qu’une barre HLM ! Mais pour tisser les liens, et retisser la mémoire, rien de mieux que les mots et l’écriture : c’est le travail mené par Sarah Fourage, autrice et comédienne qui a réuni dans un atelier d’écriture filles, petites-filles et amies de licières pour "libérer la parole et écrire leur histoire à la première personne".

Le fruit de ces ateliers sera à découvrir le 26 septembre à 18 h 30, au Luteva, avec une lecture théâtralisée.

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