21 Novembre 2014
Kader Arif
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Jean-Marc Todeschini nouveau secrétaire d'Etat auprés du ministre de la défense,chargé des anciens combattants et de la mémoire.
« J’ai dit oui et depuis, c’est un peu le vide en moi... » Aussi curieux que cela puisse paraître pour cet homme de 62 ans à la longue expérience politique, Jean-Marc Todeschini confie avoir eu le « trac » lorsque François Hollande lui a demandé vendredi de remplacer au pied levé Kader Arif comme secrétaire d’Etat aux Anciens combattants . La mission n’est pas la plus prestigieuse au sein du gouvernement mais le sénateur PS de Moselle, fils d’ouvrier immigré italien, la vit d’abord comme « un honneur ». Et puis Jean-Marc Todeschini refuse rarement quelque chose à François Hollande : comme son prédécesseur, il est un fidèle de longue date du chef de l’Etat. Mais pas seulement. Homme fort du PS lorrain , il a joué un rôle clef dans l’affaire Florange. Et ce n’est pas la moindre des ironies que de le voir promu au gouvernement trois jours avant le déplacement de François Hollande sur le site sidérurgique .
C’est Jean-Marc Todeschini qui, il y a deux ans, avait présenté à Arnaud Montebourg le repreneur potentiel du site d’Arcellor Mittal, Bernard Serin. C’est aussi lui qui, une fois la piste d’une nationalisation temporaire abandonnée et l’extinction des deux derniers hauts fourneaux de Lorraine confirmée, s’est appliqué à renouer le fil du dialogue entre François Hollande et le leader de la CFDT locale Edouard Martin. Et c’est enfin lui qui, le premier, proposa à ce même Edouard Martin d’entrer en politique comme tête de liste aux élections européennes dans le Grand Est. « Surtout pas de média-training ! Reste toi-même », avait-il alors conseillé à l’ancien syndicaliste .
L’élu mosellan n’agit d’ailleurs pas autrement lui-même Stature massive, barbe blanche et petites lunettes, Jean-Marc Todeschini cultive volontiers son air bourru et son franc-parler. « Il va droit au but même si c’est à rebrousse-poil », souligne Edouard Martin pour qui c’est une qualité. Les deux hommes ont en commun, leurs origines immigrées, leur émancipation par l’école et leur attachement au bassin ouvrier lorrain.
« C’est l’école de la République qui m’a amené où je suis et ma mère aussi qui m'a surveillé de près », souligne Jean-Marc Todeschini. Né le 12 mars 1952 à Longwy, il a d’abord œuvré comme instituteur puis directeur d’école primaire avant de devenir inspecteur d’académie. Il s’engage en politique à partir de 1983, gravissant là aussi les échelons : conseiller municipal puis premier adjoint au maire de Talange (1983-1989), conseiller régional de Lorraine (1998-2001), sénateur de Moselle puis premier questeur du Sénat (jusqu’en septembre).
Avec les Anciens combattants, Jean-Marc Todeschini est en terrain connu : il a occupé les fonctions de chef de cabinet dans ce ministère sous le gouvernement Jospin (1997-2001). Désormais, il a bien sûr la charge de poursuivre les commémorations des deux guerres. « La sauvegarde mémorielle est plus utile que jamais auprès des jeunes générations », assure-t-il. Parce qu’il y a de moins en moins de survivants pour témoigner et parce que la montée du Front national l’inquiète. Désireux de regarder vers l’avenir, il veut aussi « faire quelque chose pour les soldats » qui rentrent des opérations extérieures.
Jusque-là connu pour parler franchement à tous même au président, il sait que ses nouvelles fonctions vont le changer sur ce point-là. « Un ministre, ça ferme sa gueule ou ça démissionne », dit-il faisant sienne la maxime de Jean-Pierre Chevènement.
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l'Association Départementale Harkis Dordogne Veuves et Orphelins , et le site http://www.harkisdordogne.com/ Périgueux