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L'amicale des Pieds Noirs commémore les morts de la guerre d'Algérie à Coulounieix-Chamiers (24)

En ce jour de la Toussaint, avec un temps ressemblant plutôt à une période printanière, avait lieu une cérémonie commémorative du début de la guerre d’Algérie, organisée par l’Amicale des pieds noirs et de leurs amis de la Dordogne dont Guy Regazzacci est le président.

La gerbe a été déposée au pied de la stèle. @Francis Acquaer

Elle s’est déroulée à 11h auprès de la stèle des rapatriés du cimetière Saint-Augutre, avenue de l’Amiral Pradier à Coulounieix-Chamiers. Il y a maintenant 70 ans, le 1er novembre 1954 commençait la guerre d’Algérie pour se terminer sept ans et cinq mois plus tard, le 19 mars 1962. Une trentaine de personnes de l’amicale ou d’amis s’y sont rendues afin d’assister à l’événement. Quatre porte-drapeaux et une petite troupe musicale composée de trois trompettistes et d’un tambour, ont rendu les honneurs aux disparus, avec la présence, entre autres, de Mlle Dalida Ben-Brahim fille de harki du lieutenant Youcef Ben-Brahim du commando Georges, et

de Hamid Khemache président de L’Association  Départementale  Harkis  Dordogne  Veuves  et  Orphelins

Le président, Guy Regazzacci, pendant son discours. Francis Acquaert

Dans la nuit du 31 octobre au 1er novembre 1954, les opérations étaient lancées, les mots d’ordre relayés par les radios arabo-islamiques étaient : Tuez-les tous, notre civilisation, c’est le Coran, pas celle de ces chiens de roumis (homme blanc de type européen et non musulman). Nous avons su, après l’indépendance, que le garde champêtre du village était un chef du FLN [NDLR : Front de Libération Nationale] local et que les réunions se tenaient dans un hangar attenant à notre maison. Le plus significatif est, selon moi, le destin de ces neuf hommes assassinés. Qui étaient-ils, quels crimes avaient-ils commis ’ Ils n’étaient pas des combattants, ils étaient simplement des porte-drapeaux de la ville de Mostaganem », a relaté, dans son discours, le président.

La mini-fanfare a accompagné la cérémonie. Francis Acquaert

Un dépôt de gerbe a alors été fait au pied de la stèle, puis la sonnerie aux morts a retenti, suivie d’une minute de silence avant d’entamer ’La Marseillaise’ jouée par la mini-fanfare. Après avoir fait le salut aux porte-drapeaux, Guy Regazzacci a invité l’ensemble des présents à prendre le verre de l’amitié.

Les honneurs rendus aux victimes. Francis Acquaert

04/11/2024

- Vidéo 1 durée 5'48" -

- Vidéo 2 durée 4'46" -

- Vidéo 3 durée 5'34" -

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D
Harkis et Pieds-Noirs : Une Fraternité au-delà de l'Histoire<br /> <br /> Les Harkis et les Pieds-Noirs partagent une histoire complexe, empreinte de souffrances et de pertes, mais aussi d'une fraternité unique, née des épreuves traversées ensemble. Lors des tumultes de la guerre d’Algérie et dans les années qui suivirent, les Pieds-Noirs et les Harkis ont été confrontés à des injustices d'une grande cruauté. Les Pieds-Noirs, pour qui l’Algérie était une terre aimée, ont tout perdu du jour au lendemain, déracinés et parfois rejetés à leur arrivée en France. Les Harkis, de leur côté, ont vécu une histoire similaire, subissant eux aussi le regard accusateur et le poids du jugement. Mais au lieu d’être opposés par cette douleur commune, ils se sont retrouvés unis, dans une amitié profonde et respectueuse.<br /> <br /> Ce qui distingue les Pieds-Noirs des autres Français, c'est leur lien intime avec la culture algérienne, cette terre et ce peuple qui étaient autant les leurs que ceux des Algériens eux-mêmes. Nombre d’entre eux parlaient l’arabe, connaissaient les coutumes, et comprenaient les sensibilités de cette terre qui les avait vus naître. En tant que Harki, j’ai souvent ressenti une fraternité immense en leur présence, comme si leur maison était la mienne. Ils m’appelaient affectueusement “fils,” comme un membre de leur propre famille, et cette affection sincère m’a profondément marqué.<br /> <br /> À travers ces liens, Pieds-Noirs et Harkis forment une famille, unie par la nostalgie, les souvenirs, et une loyauté partagée envers la culture algérienne. Nous portons ensemble le poids de l’Histoire, mais aussi une fierté commune de ce que nous étions, de ce que nous avons donné, et de ce que nous portons aujourd’hui. C'est cette fraternité que nous souhaitons transmettre, pour que chacun comprenne que notre amitié et notre respect dépassent les préjugés et les conflits. Ensemble, nous témoignons de cette vérité : notre histoire est celle d’un lien qui dépasse les frontières et les divisions, une fraternité ancrée dans l’amour de nos terres et de nos cultures partagées.<br /> <br /> Fraternellement,<br /> Un Harki, fils de cœur des Pieds-Noirs<br /> <br /> Youssef Djerfi<br /> Président F.A.H.R.E<br /> Force Active des Harkis Rescapés et leurs Epouses
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R
Bonsoir et merci Mr DJERFI. <br /> <br /> Votre commentaire est juste. <br /> A vos côtés, au côté des harkis et de leurs descendants, je me sens avec les miens, c'est comme ça et rien ne pourra y changer, c'est ainsi.<br /> <br /> Au plaisir de vous connaître.