1 Octobre 2024
Montoulieu : la commune rend hommage aux 26 familles de Harkis arrivées en 1965 à Ginabat
Les autorités civiles et militaires durant la cérémonie.
Le 25 septembre s’est déroulée la cérémonie nationale d’hommage aux Harkis, dont 26 familles arrivèrent dans le hameau forestier de Ginabat en 1965.
"Nous sommes ravis d’accueillir en ce jour de commémoration monsieur Simon Bertoux, préfet de l’Ariège, le lieutenant-colonel Olivier Surin, délégué militaire départemental adjoint, Mme Fatima Mokrani-Rubio, présidente de l’association Coordination jeunesse Harkis ariégeoise et leurs amis, ainsi que vous toutes et tous", lance Sophie Moreira-Buquet, la première adjointe de Montoulieu en ce mercredi 25 septembre.
Car chaque 25 septembre et ce depuis vingt ans, la France se souvient des Harkis et leur rend hommage. "Dans notre village, ce jour a une résonance particulière puisqu’en 1965, ce sont 26 familles qui sont arrivées au village forestier de Ginabat dans une époque chaotique pleine de déchirements, reprend l’élue. Cette journée nationale dédiée "aux Harkis et aux autres membres des formations supplétives des armées françaises" a une importance considérable, car elle a été instituée après de nombreuses années de silence de l’État français sur le sort réservé à ces combattants et à leurs familles. Cette journée d’hommage solennel est un rendez-vous avec l’histoire, un rendez-vous avec la République une et indivisible."
L’histoire d’un abandon
Fatima Mokrani-Rubio reprend l’histoire de la conquête de l’Algérie, devenu colonie. Les années 1954 à 1962 avec la montée du nationalisme, le FNL, l’autodétermination, les accords d’Évian. Les années sombres : "Les Harkis, considérés comme inadaptés par le gouvernement français, ces Harkis à qui on ne permet pas de venir en métropole et le massacre des Harkis en Algérie. Pour ceux qui vont venir en France, des hébergements précaires, des conditions de vie misérables. Ici le monument, une plaque sur un rocher. Ici un chef de hameau qui applique un règlement très sévère", explique F. Mokrani-Rubio avant de continuer : "Qui a reconnu les Harkis ? Le président Chirac. Qui demande pardon aux Harkis ? Le président Macron."
Le préfet a lu le message ministériel : "Les Harkis, c’est d’abord une histoire qui a commencé par un engagement au service d’un pays dont ils espéraient tant et qui s’est poursuivi par un abandon. Quand la guerre prend fin pour les soldats venus de l’Hexagone, leurs frères d’armes Harkis sont nombreux à être laissés sur place. Quelques Harkis réussissent à se réfugier en France. Les conditions de leur accueil ne furent dignes ni de l’histoire et des valeurs de la France, ni de la bravoure de ces soldats qui avaient combattu sous nos couleurs. Beaucoup furent dirigés vers les camps ou des hameaux de forestage, dans des conditions d’accueil indignes. Portant les Harkis et leurs familles ont tout supporté dans le silence et avec dignité".
Quand les Harkis reboisaient l’Ariège
L’association SACHE Aude-France (Supplétifs anciens combattants Harkis et leurs enfants, NDLR), dont le siège social se trouve à Carcassonne, s’est déplacée à Montoulieu, dans l’ancien hameau forestier, pour la journée mémorielle du dimanche 22 septembre.
Après un petit-déjeuner à la salle des fêtes, suivi par la cérémonie officielle avec les autorités civiles et militaires, une habitante a rappelé ses souvenirs d’enfance du hameau. Ensuite fut visionnée l’exposition nationale et locale avec un petit documentaire sur le hameau des Harkis et leurs familles à Ginabat
29/09/2024
Journée mémorielle Harkis du 22 septembre 2024 à Montoulieu (09)
Il y a maintenant cinq ans que SACHE Aude-France présidée par Madame Atrous Sabbah organise des journées mémorielles harkis le dimanche qui précède la cérémonie officielle par décret le 25 septembre pour l’hommage aux harkis.
Pour la cinquième journée mémorielle, nous avons décidé de l’organiser (avec la concertation bien avec l’association Coordination harkis de l’Ariège) au hameau de Ginabat, à Montoulieu suite à des adhérents ou familles qui ont transité dans ce hameau forestier dont les parents de Madame Atrous. Cette journée a eu le soutien de la Région Occitanie et de l’ONACVG.
Ces journées permettent de mettre en lumière l'Histoire et également tout le travail gigantesque effectué dans les forêts par les Anciens Harkis à partir de 1962, dès leur transfert en France. Dans l’Ariège donc les Anciens harkis s’installeront avec leurs familles au mois de Mai 1964 et ils y travailleront jusqu'à 1969 dans les forêts ...Ainsi SACHE Aude-France (SACHE de l’Aude) dont le siège social se trouve sur Carcassonne s’est déplacée dans l’Ariège dans la commune de Montoulieu dans l’ancien hameau forestier pour la journée mémorielle le dimanche 22 septembre 2024. Cette journée a commencé par un petit déjeuner à la salle des fêtes suivi par la cérémonie officielle avec les autorités civiles, militaires devant la Stèle. Une habitante de l’Ariège a expliqué comment était le hameau suite à ses souvenirs d’enfance. Par la suite l’assistance s'est déplacée à la salle des fêtes pour visionner l’exposition nationale des harkis et locale ceux du hameau de Ginabat suivi d’un petit documentaire sur le hameau des harkis et leurs familles de Ginabat. SACHE Aude France remercie l’accueil bienveillant des autorités civiles, militaires, directeur de l’ONACVG de l’Ariège.
Concernant la cérémonie du 25 septembre 2024 l’association SACHE Aude-France s'est excusée auprès des autorités préfectorales et municipales de Carcassonne pour son absence exceptionnelle à ce jour.
Rédigé par : Association S.A.C.H.E Aude-France
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Journée mémorielle Harkis du 22.09.24 La commune de Montoulieu vous souhaite, Mesdames, Mlles, Messieurs (et les enfants), la bienvenue dans notre village, où certaines et certains d'entre vous ont déjà séjourné, du temps où des Harkis étaient employés par l’Office National des Forêts, pour des travaux forestiers. Souvenirs pour les uns, découverte pour les autres, cette journée consacrée à la vie des Harkis et de leurs familles dans les camps où ils avaient été regroupés, a pour but de retracer les conditions dans lesquelles ils ont été accueillis et quel était leur vécu au quotidien.
Ce rassemblement permettra sans doute à quelques-uns de se retrouver, à d’autres de faire connaissance, dans un esprit de solidarité à cause du passé, avec aussi un sentiment de fierté en pensant aux chefs de famille de cette époque, car au prix d’un travail harassant, ils ont défriché et mis en valeur la forêt domaniale, qui est devenue magnifique grâce à eux. Nous vous souhaitons également une bonne journée, conviviale et enrichissante avec l' exposition bien documentée, qui vous attend à la salle des fêtes.
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