28 Mai 2022
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France – Deux Algériennes reçoivent une amende de 1.450 euros pour « propos haineux » contre les harkis. Dzair Daily vous donne toute l’info dans son édition du 26 mai 2022.
En effet, un débat a créé polémique dernièrement, sur les réseaux sociaux. Il s’agit de femmes, Nora et Saliha, l’une à Palavas-les -Flots et l’autre à Montpellier. Ces Algériennes de France sont accusées et poursuivies en justice pour « propos haineux » sur le Net, traitant les « Harkis » de « collaborateurs et de traîtres ».
Avant de rentrer dans le vif du sujet, nous avons jugé utile de faire un arrêt sur le terme « Harki ». Ce mot apparaît en 1830. Il désigne un individu servant en Algérie française dans une formation paramilitaire. Les harkis sont engagés dans l’armée française durant la guerre d’Algérie sans avoir le statut de militaires.
Cela a laissé un souvenir traumatisant chez les Algériens, et qui se transmet de génération en génération. Le 16 juin 2000, durant une visite officielle en France, l’ex-président algérien Abdelaziz Bouteflika affirme que le peuple n’est « pas encore prêt » à accepter le retour des harkis. Il les a comparés aux collaborateurs français sous l’occupation nazie.
Génération harkis et leurs amis ont porté plainte
Nora 53 ans, et Saliha 45 ans, sont effectivement jugées coupables par les magistrats de Castres pour avoir publié : « On ne peut pas faire confiance aux harkis, ce sont les traîtres ». Mais aussi : « Les harkis, pfft, pourquoi pas les collabos des Allemands contre la France. Tout est bon pour gagner les élections, misère, les harkis ont tué les Algériens ».
Par ailleurs, cette affaire est portée par l’association Génération harkis et leurs amis, qui a déposé plainte contre ces deux femmes pour propos haineux, au tribunal correctionnel de Castres. La partie plaignante évoque alors des mots qui « ont bouleversé la communauté des harkis et celle des pieds-noirs ».
L’association a donc obtenu gain de cause, avec les amendes infligées aux deux femmes. Elles sont de 1.000 euros chacune, majorée de 200 euros chacune pour dommage moral et 500 euros conjointement, frais de remboursements juridiques de l’association. Aucun recours n’est possible, selon la décision de justice ces peines sont ainsi définitives.
26/05/2022
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