24 Octobre 2020
- Mis à jour 24/10/2020 à 15 h 35' -
André AZNI, président de l’Association « Les harkis et leurs amis » a tenu à rappeler à la ministre l’attente centrale des familles de harkis, à savoir la mise en place d’une véritable loi de réparation du drame des harkis conformément à l’engagement du candidat EN MARCHE Emmanuel MACRON en avril 2017. Afin de bien se faire comprendre et entendre, le président de de l’Association « Les harkis et leurs amis » a tenu à remettre à la ministre la motion suivante : « Au sein de ce Gouvernement, le Président de la République et le Premier ministre vous ont confié la responsabilité du dossier « harkis ».
Aussi, comme vous le savez, le Président de la République Emmanuel MACRON s’était engagé durant sa campagne présidentielle à régler le volet réparation de ce dossier. Cet engagement, le candidat EN MARCHE ! L’a réitéré à plusieurs reprises devant moi, comme devant les représentants de la communauté harkie qu’il a reçu à son QG de campagne le mercredi 19 avril 2017. Trois ans plus tard, l’électorat de la communauté harkie attend toujours cette réparation du drame des harkis.
Le 19 septembre dernier, lors de la Grande Marche dans les rues de Paris, les harkis et leurs enfants ont marché et crié leur colère face à l’absence de politique de réparation du drame des harkis promise par le candidat MACRON.
L’inertie du Gouvernement face à cette attente centrale des familles de harkis, au demeurant renforcée et légitimée par un arrêt historique du Conseil d’État le 3 octobre 2018, n’est plus tenable. Les éléments de langage produits par vos soins au cours de ces derniers mois trouvent leurs limites. Toutes les associations de harkis se sont désolidarisées des conclusions de la commission CEAUX. La ministre des armées a reconnu devant le Conseil d’État en septembre 2019 que le dispositif institué par le décret est un dispositif d’aide social, et aucunement un dispositif de réparation du drame des harkis. Enfin, faut-il vous rappeler que c’est sous ce Gouvernement et sous le quinquennat d’Emmanuel MACRON que des enfants de harkis ont été contraints de saisir la Cour européenne des droits de l’Homme.
L’inertie gouvernementale n’est jamais bonne conseillère Madame la Ministre. Le 25 septembre dernier, interpellée par des enfants de harkis, vous avez fait mine de leurs demander : «Qu’est-ce que vous entendez par le mot de réparation ? ». Eh bien, pour vous répondre, les enfants de harkis attendent du Président MACRON, non pas la mise en place d’un dispositif d’aide social, mais la mise en place d’une véritable loi de réparation du drame des harkis qui instituerait un dispositif à l’instar de la CIVS mise en place en 2002 pour réparer les victimes de la législation antisémitique durant l’Occupation.
C’est sur cette base de travail que le Président MACRON pourra retrouver la confiance des familles de harkis. Et c’est aussi sur cette base de travail que l’important électorat de la communauté harkie de Nouvelle Aquitaine pourra être sensible à votre candidature lors de prochaines élections régionales » a écrit André AZNI.
Geneviève Darrieussecq Après cette rencontre d’Agen avec les associations de harkis, la ministre Darrieussecq affirme à qui veut l’entendre que le Gouvernement dialogue avec la communauté harkie. Dialoguer, c’est une chose. Mettre en œuvre les engagements du Président Macron en est une autre.
Pour Geneviève Darrieussecq , la priorité de son action, c’est la mémoire du drame des harkis. Développer des stèles commémoratives dans les lieux de la mémoire des harkis et décorer un certain nombre d’enfants de harkis d’une médaille seront les deux grands axes de son action ministérielle pour les prochains mois.
Conclusion de cette visite ministérielle en Lot-et-Garonne, exister et communiquer sur le dossier « harkis ». Mais faire seulement de la communication a ses limites. « je n'ai pas d'annonce particulière à faire aujourd'hui » a déclaré la ministre Darrieussecq à la Dépêche du Midi. Tout est dit. Fermez le ban !
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- Harkis en Lot-et-Garonne : le dialogue continue avec les descendants -
Après une matinée de réunion à la préfecture, la ministre Darrieusecq s’est rendue au Bureau central des rapatriés, boulevard Sylvain-Dumon.
La ministre Geneviève Darrieusecq a rencontré une délégation, ce vendredi 23 octobre, au cours de sa visite officielle à Agen.
Geneviève Darrieussecq, ministre déléguée auprès de la ministre des Armées, s’est rendue ce vendredi 23 octobre en visite officielle à Agen. Accueillie à la préfecture, elle y a échangé avec des représentants de la communauté harkie, avant de visiter le Bureau central des rapatriés.
« J’ai rencontré aujourd’hui une délégation du CLNH (Comité de Liaison National des Harkis), une représentation significative d’enfants de harkis. Ils ont participé au travail du préfet Ceaux, président du groupe de travail sur les harkis, et des mesures ont été mises en œuvre. Je n’ai pas d’annonces particulières à faire aujourd’hui, sinon que je continue à les voir sur les sujets mémoriels qui sont pour moi absolument essentiels, et sur les sujets de reconnaissance. Et enfin d’améliorer la partie des réparations. Le dispositif que j’ai mis en œuvre d’un fonds de solidarité pour les enfants de harkis, qui ont vécu dans des camps et dans des hameaux de forestage, et qui en ont beaucoup souffert, est un dispositif qui fonctionne bien, qui prend de plus en plus d’ampleur et qui permet d’offrir des soutiens aux personnes en difficulté. »
"Aider ceux qui ont vécu dans des camps"
Mais la ministre relativise : « La très grande majorité des enfants de harkis n’a pas été dans des camps et n’a pas eu de problèmes sur le plan personnel ou professionnel, ont pu faire des études, ont des emplois… Ceux que j’ai voulu aider, ce sont ceux qui ont vécu dans des camps comme à Bias, durant dix ou quinze ans, qui en ont connu un traumatisme personnel, sans scolarisation. Et en même temps il y a la reconnaissance que la Nation n’a pas été précautionneuse, c’est le moins que l’on puisse dire, et avait même très mal accueilli ces familles, au point que certains en gardent des traces difficiles. J’ai bien entendu de leur part que ce n’était pas suffisant et ils demandent des aides à tous les enfants de harkis, mais la plupart vivent normalement, comme tout Français. »
23/10/2020
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La ministre déléguée chargée de la Mémoire et des Anciens combattants, Geneviève Darrieussecq, était en visite hier à Agen pour échanger avec des représentants d’une association d’enfants d’anciens harkis et rencontrer les équipes du Bureau Central des Rapatriés.
Elle a préféré les rencontrer ici, en Lot-et-Garonne, plutôt que d’organiser une rencontre dans ses bureaux parisiens. Geneviève Darrieussecq était donc de passage par le Lot-et-Garonne, hier, pour échanger avec des représentants du Comité de liaison national des harkis. Une rencontre qui a occupé une bonne partie de la matinée de la ministre. Mais qui n’a pas abouti à des déclarations fracassantes sur le sujet. "Je n’ai pas d’annonces particulières à faire aujourd’hui, lance la ministre, sinon que je continue à les voir sur les sujets mémoriels qui sont pour moi absolument essentiels, et sur les sujets de reconnaissance. Et enfin d’améliorer la partie des réparations." Geneviève Darrieussecq s’est félicitée du dispositif d’un fonds de solidarité pour les enfants de harkis, à destination des personnes en difficultés et doté de 40 millions d’euros. "Ce fond fonctionnera" insiste la ministre. Bien sûr, pour les représentants associations de la communauté harkis, on est loin du compte. Geneviève Darrieussecq défend sa vision. "La très grande majorité des enfants de harkis n’a pas été dans des camps et n’a pas eu de problèmes sur le plan personnel ou professionnel, a pu faire des études, a un emploi…" Des personnes qui sont aujourd’hui actives dans la société. Ceux qu’elle veut aider, "ce sont ceux qui ont vécu dans des camps comme à Bias, durant dix ou quinze ans, qui ont connu un traumatisme personnel, sans scolarisation." D’où son travail sur la reconnaissance de la Nation "qui n’a pas été précautionneuse et avait même très mal accueilli ces familles".
- 7 000 courriers par an traité au BCR d’Agen -
Accompagnée de la préfète Lagarde, du député Damaisin – rapporteur du projet de loi sur les harkis – et du maire d’Agen Dionis, la ministre s’est fendue d’une visite au sein des locaux du Bureau Central des Rapatriés (BCR), situé boulevard Sylvian-Dumon à Agen. Une structure méconnue du grand public qui accompagne les rapatriés dans leurs démarches sociales et le devoir mémoriel. L’an dernier, 7 000 courriers ont été traités par le BCR, une large majorité consacrée aux rapatriés d’Algérie, dont les harkis. Un chiffre qui ne diminue pas puisque des droits ont été ouverts pour la 2e génération de rapatriés. Geneviève Darrieussecq a porté une attention particulière aux archives, "quelque chose d’essentiel dans votre travail". Des documents nécessaires et qui font parfois défaut lorsque certains doivent constituer "des dossiers d’une vie". Une visite instructive pour la ministre qui, même si elle n’a pas fait d’annonces, veut poursuivre le dialogue.
24/10/2020
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