22 Avril 2017
La Drouaise Tassadit Houd est officiellement investie par Macron. © Agence DREUX
Ce n'était pas vraiment un secret et tout le monde pressentait que la Drouaise, porte-parole du mouvement En Marche, serait candidate aux élections législatives. Elle a été investie par Emmanuel Macron sur le plateau de France 2, jeudi 6 avril 2017.
Elle a fait partie des pionniers. De ceux qui ont adhéré très vite au mouvement En Marche lancé par Emmanuel Macron. Depuis des mois, elle travaille avec le candidat à l'élection présidentielle et s'investit au niveau national et dans le comité local du Drouais. Jeudi 6 avril, Tassadit Houd a été investie officiellement sur la circonscription de Dreux par Emmanuel Macron, avec treize autres candidats, sur le plateau de France 2.
Comment s'est passée cette investiture un peu particulière ?
En réalité, j'ai su que je serais investie la semaine dernière. Comme tous les candidats à la candidature, j'ai passé un entretien avec les gens de la commission d'investiture. Il y a eu tout de même 15.000 postulants pour les élections législatives. Même si je me suis engagée très tôt aux côtés d'Emmanuel Macron, je me suis prêtée à cet entretien. Une manière de mettre tout le monde sur un pied d'égalité. La commission a fait un travail très sérieux sous la présidence de Jean-Paul Delevoye. Pour étudier tous les dossiers, les membres de la commission se relayaient jour et nuit.
Il a voulu démontrer que nous n'étions pas des candidats Internet
Mais, il y a eu l'annonce officielle sur le plateau de France 2, comment avez-vous vécu ce moment ?
On nous avait demandé effectivement de ne pas annoncer notre investiture et d'en laisser la primeur à Emmanuel Macron. C'était une façon pour lui de démontrer que nous n'étions pas des candidats Internet comme l'avait suggéré François Fillon et que nous existions bien, en chair et en os. C'était un moment fort pour les quatorze candidats. Une vraie montée d'adrénaline surtout qu'on nous avait dit juste avant l'émission que David Pujadas ou Léa Salamé, les journalistes de France 2, pouvaient nous poser des questions, à la suite de l'annonce d'Emmanuel Macron.
Comment ont été choisis ces quatorze candidats ?
Pour le moment, il y a 200 candidats qui ont été investis dans toute la France. Le choix des quatorze s'est fait sur plusieurs critères : d'abord la disponibilité, ensuite il fallait des candidats qui viennent de toute la France et soient représentatifs de différents milieux. Je crois que c'était assez réussi : à nous quatorze, on était comme une petite France réunie sur un même plateau de télévision. Chacun d'entre nous représente l'un des grands axes du projet de En Marche, un des secteurs régaliens de la Nation : il y avait un représentant du monde agricole, du secteur de la santé, de l'éducation, un entrepreneur, etc.
La fuite des cerveaux n'est pas seulement un problème éthique mais aussi un problème économique.
Et dans cette petite France que représentez-vous, vous Tassadit Houd ?
J'adhère évidemment à l'intégralité du projet pour la Nation voulu par Emmanuel Macron et que je compte porter aux législatives. Mais, je suis en priorité attachée à l'égalité des chances et la lutte contre les discriminations. Il ne s'agit pas seulement de bons sentiments mais aussi d'une réalité politique : on perd 150 milliards d'euros de PIB (produit intérieur brut) en ne permettant pas l'accès à l'emploi à des femmes et à des gens d'origine étrangère. La fuite des cerveaux n'est pas qu'une question éthique, elle est aussi un problème économique. La vision très ouverte de la société française d'Emmanuel Macron permet de surmonter ces obstacles, il est en dehors de tout repli identitaire.
Concrètement qu'avez-vous fait dans ce sens ?
Je me suis lancée dans le projet Les Mamans en marche. Un mouvement lancé avec les femmes des cités populaires qui parlent de ce qu'elles vivent au quotidien, des difficultés qu'elles rencontrent pour travailler, pour se loger, à l'école pour leurs enfants, au travers des violences de leur quartier ou des violences conjugales. Tous les jeudis, une délégation de ces femmes vient au QG à Paris pour débattre de ces sujets. Je suis allée à la rencontre des femmes des quartiers populaires de Marseille : elles ont enregistré des messages très directs pour Emmanuel Macron. Il a écouté, il les a reçues à l'occasion de son meeting. Il a prouvé qu'il était à l'écoute mais sans démagogie. Il sait aussi renvoyer les gens à leurs responsabilités.
A l'écoute peut-être mais a-t-il des solutions à proposer à ces mamans et à tous les citoyens?
Les solutions ne viendront pas d'en haut de façon autoritaire et imposée. Elles doivent être construites par la base et c'est l'objet du travail des comités En Marche. Je ne donnerai qu'un exemple qui me paraît significatif : lorsque Emmanuel Macron propose de faire 60 milliards d'euros d'économie, il explique qu'on peut y arriver en menant une politique d'évaluation et de contrôle de tous les dispositifs et de de toutes les lois. On voit bien que les dispositifs s'empilent, se chevauchent, se contrarient parfois et qu'il y a un énorme gaspillage. Ce sont des mesures pragmatiques, réalistes et qui auront un effet.
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