4 Mai 2017
Cette année scolaire qui fut ma première à l'âge de quatorze ans, reste sans doute l'un de mes meilleurs souvenirs.
Ongles était un centre de formation pour nous, enfants de harkis, dont la scolarité était fortement perturbée, du moins pour ceux qui ont eu la chance d'être un minimum scolarisé.
En ce qui me concerne, j'ai été déscolarisé par le gouvernement Algérien, du fait que mon père était harki. Évadé et arrivé en France avec ma famille en 1968, Ongles était pour moi l'année de l'apprentissage d'alphabétisation.
Je faisais partie de la chorale en tant que flûtiste avec un autre jeune qui avait sensiblement le même âge que moi.
Je n'étais pas flûtiste par hasard, je savais fabriquer et jouer de cet instrument car à défaut d'être scolarisé en Algérie, j'aidais ma maman en exerçant le métier de berger.
Je passais donc le plus grand de mon temps à garder mes chèvres, fabriquer des flûtes et en jouer.
Bien entendu, je ne connaissais pas le solfège. Donc je jouais à "l'oreille" et notre chorale était connue dans toute la région.
Je faisais également partie de la fanfare au sein de laquelle je jouais du clairon, je me souviens d'un défilé que nous avons fait à Forcalquier où nous avons fait sensation.
Des photos que nous avons prises à Chantenay-St-Imbert (58) lors de ma deuxième est dernière année scolaire.
En tout cas, malgré notre passé tragique et chaotique, Ongles et Chantenay resteront un excellent souvenir pour moi.
Mohamed Djafour
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le Vendredi 12 mai 2017
Mohamed Djafour va commémorer l'abandon des harkis à Saint-Amans-Valtoret (81) devant le monument aux morts à 10 h 45.
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