18 Novembre 2020
Les harkis ont réagi ce lundi 16 novembre à Abdelmadjid Chikhi, conseiller à la présidence de la République chargé des archives et de la mémoire nationale, qui a affirmé, récemment, qu’ils n’étaient pas concernés par le dossier de la mémoire entre l’Algérie et la France.
La sortie médiatique de Abdelamadjid Chikhi, qui a déclaré dans un entretien accordé à la revue El Djeïch que le dossier des harkis ne serait pas inclus dans les discussions sur la question de la mémoire entre l’Algérie et la France, n’a pas laissé indifférents les concernés
Dans sa réponse relayée par la presse française, le Comité National de Liaison des Harkis (CNLH) a souligné que “l’exil des Harkis en 1962 ne fut pas un choix mais une question de survie”. Pour le CNLH, et contrairement aux propos de Abdelmadjid Chikhi, qui avait soutenu que “le départ de cette catégorie de personnes en France, au lendemain de l’indépendance, a été un libre choix”, c’était “la valise ou la mort” pour des milliers de harkis qui ont dû fuir l’Algérie.
“En 1962, c’était la valise ou la mort”
“Il revient aux Français de se réconcilier avec leur histoire, pour nous, il n’est pas possible d’oublier ce qui s’est passé pendant l’époque coloniale ou de se tenir indifférents vis-à-vis des génocides commis à l’encontre des Algériens, et nul ne peut nous le demander. Nous sommes dans l’attente de voir quelle perception de ce sujet de la mémoire va présenter la partie française”, avait, pour rappel, indiqué Abdelmadjid Chikhi.
A cela, le Comité National de Liaison des Harkis rétorque que “le travail de l’historien est de rechercher, de connaître et de faire connaître le passé, sans parti pris idéologique ni falsification”. Ce comité profite de l’occasion pour demander réparation à la France. “Nous considérons que la question du drame harki doit être portée devant le Parlement et la reconnaissance officielle de l’État français, gravée dans le marbre de la loi”.
16/11/2020
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