16 Janvier 2016
LES PORTE-DRAPEAUX
Suite au coup de gueule de Dalida Ben-Brahim sur le drapeau…
Il y a peu, je relisais l’article de Dalida Ben-Brahim sur le drapeau, paru sur le site Harkis Dordogne.
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Cela m’a mené à la féliciter personnellement.
Dalida m’a alors rappelé que son père, le lieutenant Youssef BEN-BRAHIM était le porte-drapeau du Commando Georges.
Lieutenant Youssef Ben-Brahim
C’est avec le plus grand plaisir que je rappelle succinctement le parcours de son père.
Qui est-il ? ...Il était l’adjoint du capitaine Georges Grillot, chef du commando Georges…
…le 28 septembre 1959, ce « chef sensationnel » (Bigeard) est cité une première fois à l'ordre de l'Armée, décoré par le général de Gaulle.
Il obtient la médaille militaire le 1er septembre 1960.
Blessé grièvement le 24 janvier 1961 d'un coup de hache, ce père de huit enfants, titulaire de dix titres de guerre, de la croix de la valeur militaire, est fait chevalier de la Légion d'honneur sur son lit d'hôpital…
Rapatrié en France ; il rejoint Sireuil (Dordogne)
Le FLN tentera à trois reprises de l'assassiner. Ben Brahim survivra, en éliminant neuf de ses agresseurs...IL fut finalement assassiné en 1968.
Ce cri du cœur, cette révolte m’ont profondément touché, vu mes origines et l’attachement viscéral à ma terre natale abandonnée à jamais; l’Algérie.
Cela m’a rappelé aussitôt le prix payé par de nombreux Français Musulmans pour leur attachement à notre drapeau.
C’est quoi un drapeau, notre drapeau : C’est la France, le respect de ses valeurs, l’esprit de sacrifice…
Je vous livre une suite de noms :
Tachan Kouider : assassiné le 14/12/1957
Caïd Metcha : assassiné le 21/06/1957
Bensekrane Yahia : assassiné le 08/08/1957
Hennouni Besseghir : assassiné le 05/10/1957
Hadj Gache : assassiné le 27/08/1958
Bay Bagdad : assassiné le 14/07/1959
Addad Ali : assassiné le 11/09/1959
Rhamouni Lakdar : assassiné le 07/11/1960
Belarbi Larbi : rapatrié en France en 1962 avec son drapeau.
QUI ETAIENT –ILS. QUI SONT-ILS ?
QUEL CRIME ONT-ILS COMMIS, ILS ETAIENT SIMPLEMENT PORTE-DRAPEAUX.
Ces porte-drapeaux successifs de la ville de Mostaganem bien que se sachant menacés, n’ont jamais renoncé à ce titre. Aucun d’entre eux n’abjura ce qu’ils considéraient comme un Honneur. Aucun ne put accepter de se renier.
Quelle leçon donnée à notre pays, quel courage, Belarbi Larbi, une fois en France, a continué à être porte-drapeau.
Cet adjudant, décédé le 11 mai 1996, qu’avait il commit comme crime. .. Il s’est engagé dans les rangs de l’armée Française à dix-huit ans, avait participé aux campagnes du Liban, de Syrie, de Tunisie, d’Italie, de France. De nombreuses fois cité et médaillé militaire.
Voila son crime, tout comme ses prédécesseurs, il croyait en son pays ; la France, tout simplement.
Nombreux sont ceux qui ont payé le prix fort dans nos villes et villages d’Algérie par le seul fait qu’ils avaient choisi une cause sans jamais la renier. Les Harkis, les Pieds Noirs et tant d’autres en faisaient parti.
Ils croyaient en un pays, à son dirigeant, l’homme de Londres.
Lui, n’oserait jamais les trahir, ce soldat ne les abandonnerai pas, pas lui…
La France qui vient de retrouver un patriotisme de raison semble oublier le rejet total de ceux qui hier, pourtant « portaient haut et fort le beau drapeau de notre France entière » (phrase du chant des Africains). Y a-t-il différends drapeaux en France, nous pourrions en douter…
Ceux qui ont fait le sacrifice de leur vie pour un drapeau, savaient et savent ce qu’il représente ; un symbole, un pays, un état l’esprit pour défendre des valeurs, celles de la République Française.
Voila ce qu’une lecture peut provoquer, un retour en arrière de 54 ans avec le ressenti horrible d’un énorme gâchis en vies humaines, de terribles dégâts psychologiques irréparables pour ceux qui ont vécu de telles atrocités.
Et bien sur, aucune reconnaissance, aucune compassion par ceux là même qui nous gouvernent aujourd’hui (depuis 54 ans) et qui prônent sans cesse les valeurs de la Républiques, les droits de l’homme et du citoyen, s’asseyant allégrement sur les engagements pris et reniés sitôt leur élection.
Aux donneurs de leçons, aux idéologues de tous bords, nous ne sommes pas nostalgiques de l’Algérie Française comme certains « nous jettent à la figure », nous sommes seulement tristes d’avoir perdu notre pays qui était l’ALGERIE « Française ».
Ne vous en déplaise ; nous n’avons pas connu d’autre ALGERIE…
Peut-on aussi nous reprocher cela ?
Bien entendu ces propos n’engagent que son auteur, c'est-à-dire moi, simple citoyen Pieds Noirs et fier de l’être, défenseur de notre cause et de celle des Harkis, nos frères.
R.G
Sources de mon article : Livre du colonel Moinet Bernard
L’épopée et le calvaire des Harkis, paru aux éditions Athanor
« Ahmed connais pas… »
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