24 Mai 2016
Le président français François Hollande a ouvert ce mardi une nouvelle polémique en évoquant « les massacres dont les pieds noirs ou les harkis ont été victimes » au lendemain de la signature des accords d’Évian le 19 mars 1962, rapporte le quotidien français Le Figaro.
« Quand je dis “les drames”, c’est aussi bien ce qu’il s’est passé à travers la répression, la torture, (et) ce qu’a été une somme de violences à l’égard du peuple algérien qui était colonisé (…) », a d’abord affirmé le Président français dans un entretien accordé à France Culture. « Mais il y a aussi des massacres qui ont eu lieu. Quand on parle du 19 mars, on sait (que) c’est la fin de la guerre d’Algérie, mais c’est aussi le début d’un certain nombre de massacres, dont les pieds noirs ou les harkis ont été victimes », a-t-il ajouté.
Les propos de François Hollande constituent « un geste envers les pieds noirs et les harkis » ainsi qu’une « ébauche de mea culpa », après que le Président français ait choisi la date du 19 mars pour commémorer « la guerre d’Algérie », selon Le Figaro.
Cette décision avait été reçue de manière très controversée par l’opposition en France, de droite comme d’extrême droite, qui avait dénoncé « une provocation ». Les dernières déclarations de François Hollande ne manqueront toutefois pas de provoquer une nouvelle polémique, du côté algérien cette fois.
Par Tewfik Abdelbari
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Guerre d'Algérie : Hollande admet que le 19 mars marque
«le début des massacres»
«Je suis dans l'Histoire»
«Aujourd'hui je suis dans l'Histoire», a affirmé sur France Culture François Hollande, affirmant que le «rôle d'un chef de l'Etat, c'est à un moment de saisir l'inattendu» pour être capable d'être «efficace».
Une sortie qui a particulièrement agacé l'opposition, comme en témoigne le communiqué de la porte-parole des Républicains Valérie Debord.
«Que retiendra réellement l'Histoire de son action? Un Président pusillanime incapable de trancher les différents couacs entre les ministres de son gouvernement. (...) Un Président faible qui sur la scène internationale a fait reculer la voix de la France et n'a pas su s'imposer comme un interlocuteur valable.
Un Président ridicule qui a donné de sa vie privée une image tant calamiteuse qu'indigne», énumère -t-elle. «L'Histoire retiendra certainement cela, les Français quant à eux voudraient déjà que cela appartienne au passé»
conclut la porte-parole de LR.
Arthur Berdah
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