27 Juin 2016
En octobre 1965, cela fait dix-huit mois que seize familles de harkis vivent à Is-sur-Tille. Le Bien public proposait un reportage.
« En février 1964, vingt-cinq familles de harkis – au total cent trente personnes – s’installaient au camp de la Forêt, route de Selongey, sur un terrain mis à la disposition du ministère des Rapatriés par la municipalité d’Is-sur-Tille », apprend-on à la lecture d’un article paru dans le journal Le Bien public du 13 octobre 1965.
À la fin de la guerre d’Algérie, en 1962, de nombreux harkis sont rapatriés en France, et c’est dans des camps comme celui d’Is-sur-Tille, dans des baraquements, que les familles trouvent refuge.
Dans cette petite commune de Côte-d’Or, les hommes décrochent rapidement un travail au service des Eaux et Forêts, travail qui leur rapporte un salaire compris entre 450 et 500 francs par mois (l’équivalent de 591 € et 657 € en 2015).
« Alors les mois s’écoulèrent, faits de gestes et de choses de chaque jour. […] Les familles acquirent un confort relatif dans cette cité en planches. […] On acheta des postes à transistors, des vélomoteurs et même des voitures d’occasion. »
Vingt-cinq familles en 1964, seize en 1965
Dix-huit mois après leur arrivée à Is-sur-Tille, sur les vingt-cinq familles accueillies, il n’en reste plus que seize : cent douze personnes, dont quarante enfants âgés de moins de 5 ans et trente enfants âgés de 5 à 14 ans, vivent encore ici.
Les autres ont suivi leur propre route. Et c’est bien là le but. Ce camp ne doit être pour ces familles qu’un passage. Une « monitrice de promotion sociale », Mlle Denoyer, intervient d’ailleurs dans le camp pour « conseiller les familles », peut-on lire dans l’article, « apprendre aux chefs de famille à gérer un budget […], aider tous ces êtres à mener une nouvelle vie tout à fait différente de celle qu’ils avaient laissée là-bas ». Ici, dans ce camp d’Is-sur-Tille, « on prépare l’avenir ».
Article Source : 26/06/2016
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