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Bagnols: Youcef Belhaoues, fils de Harki et Français depuis toujours

Youcef Belhaoues se sent avant tout français avant d’être fils de harki J.-L. B.

Issu d'une fratrie de huit enfants, il parle de son attachement à la France.

Dix ans après son inauguration, la stèle des harkis, érigée au centre du rond-point des anciens combattants d'Afrique du Nord et des Harkis, a été le lieu de recueillement dans le cadre de la journée nationale des Harkis.


Au milieu des porte-drapeaux, des représentants du monde des anciens combattants, des personnalités civiles et militaires, des harkis et des plus jeunes membres de cette communauté, des élus régionaux, départements et locaux, Youcef Belhaoues, un quarantenaire.

Il était au premier rang, dimanche 25/09/2016, pour suivre la cérémonie d'hommage.

 

"Je suis fils de harkis et fier de mon père", pose d'emblée Youcef Belhaoues.

 "Il a participé à une guerre. Il s’est battu avant d’être rapatrié", ajoute-t-il sans s’épancher.

 "Les blessures sont encore ouvertes.

À la maison, il n’en parlait pas beaucoup.

Et le peu qu’il a dit, laissait entendre qu’il a vécu des événements difficiles"

 

"Je suis un Français, un enfant de la république"

 

Le quarantenaire, professeur au collège, prolonge :

 " Pour bien en parler, il faut du recul. Il ne faut pas trop jouer sur l’affectif.

Il faut tourner la page pour essayer de mener une vie normale.

Mon père fait de son mieux pour y parvenir.

 "Youcef Belhaoues,"l’un des plus jeunes" de la fratrie, l’assure :

 "Je suis né dans cette ville, Bagnols-sur-Cèze.

Je suis un Français, un enfant de la République.

 Je suis issu de l’école de la République.

Aujourd’hui j’enseigne l’Anglais au collège Bernard-de-Ventadour.

Je vis pleinement les valeurs de la République.

"Après avoir obtenu son baccalauréat après des études secondaires à Bagnols, il est parti étudier à Montpellier.

"Je suis aussi allé à Londres pour le changement que ce soit aussi bien pour le côté personnel que professionnel. Je voulais vivre dans un environnement différent.

J’avais envie de découvrir autre chose.

"Et de son séjour outre-Manche, il assure :

" En Angleterre, je me sentais Français.

Je suis Français d’abord, avant d’être fils de Harki.

Je ne me pose pas la question.

Je ne me reconnais pas dans certains discours dans lesquels je ne me sens pas concerné.

Je suis un citoyen français. Cela ne m’empêche pas de me sentir différent de par l’histoire de France, de par l’histoire de ma famille."

Bagnols : Youcef Belhaoues, fils de Harki et Français depuis toujours

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A
Monsieur Youcef Belhaoues, vous n'auriez pas tenu ces propos si en 1962, vous étiez traumatisé par le déracinement, contraint à vivre dans un camp d'internement, interrompre vos études et avoir des difficultés à vous intégrer, dans un milieu qui vous est hostile. J'avais 9 ans en 1962. J'ai suivi mes parents qui étaient contraint de quitter leur pays natal et j'ai perdu 2 ans de ma vie dans le camp de Rivesaltes et ensuite dans un camp de forestage. Je m'en suis sorti que grâce à l'amour que mes parents me portaient et à l'école de la République. Je vous félicite pour votre "réussite" car vous l'avez sans doute mérité, mais tous les enfants de Harkis n'ont pas eu la chance être dans votre cas.
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A
Ce jeune homme est née a la bonne période,IL n a pas fait parti des annees 70 ou nous adolescents<br /> avont connus les insultes des propos racistes virulants a l ecole dans la rue , dans les bureaux administratifs ,chez les commercants ,les ratonnades ;Beaucoup de parents et d enfants nés en algerie ont connus une souffrance morale et des difficultés a s integrer car le racisme etait prédominant a cette époque là .Heureusement que les mentalités ont évoluées
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