4 Octobre 2016
Ce devait être un moment d’hommage.
C’est finalement devenu un rassemblement de colère et d’incompréhension.
Le Dimanche matin 25/09/2016, il était une vingtaine à s’être réunis au monument aux morts du boulevard du général Leclerc, à 10 h 40.
Initialement prévue à 11 h, la cérémonie en hommage aux harkis a finalement été avancée à 10 h.
« Plusieurs personnes avaient fait savoir qu’elles voulaient assister à la cérémonie de Lille, qui se tenait à 10 h, explique une personne sur place. La mairie a donc décidé de changer l’horaire ». Jusque-là, rien de grave.
« Nous ne sommes rien pour eux »
Sauf que la municipalité a oublié de prévenir certaines personnes invitées (dont la presse) de la modification de l’horaire. Un véritable couac vécu comme un affront par les personnes présentes sur place. « Vous vous rendez compte comment nous sommes traités ? Nous ne sommes rien pour eux. » Même des musiciens sont arrivés à 10 h 50, expliquant ne pas avoir été informés de ce changement. « C’est inadmissible. On aurait pu nous passer un coup de fil au moins », s’emporte un des porte-drapeaux.
Qu’à cela ne tienne, les quelques présents ont donc improvisé une cérémonie sur le fil. Une trompette et un tambour pour la sonnerie aux morts, suivie d’une minute de silence. Puis chacun est reparti de son côté, médusé par ce couac.
Au même moment, François Hollande reconnaissait « les responsabilités du gouvernement français dans l’abandon des harkis ».
Pierre-Antoine Cristante
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