14 Juin 2019
Amelle Dahmani a fondé France de demain dans l’espoir de défendre la cause de la communauté harkie mais aussi d’autres combats.
Elle défend la cause des harkis dans toute la France avec l’association Harkis Marne 51 qu’elle préside. Mais après des années de combat, Amelle Dahmani a décidé de franchir une nouvelle étape. « Les harkis, c’est un problème politique. Il faut donc régler ça politiquement. J’ai eu cette idée dès 2009 mais à l’époque, j’avais seulement 20 ans et on ne me prenait pas forcément au sérieux », souligne celle qui vient de fêter ses 30 ans.
Une idée qui date de 2009
C’est en déplacement à Agen pour une réunion qu’elle relance l’idée. «J’ai pris la parole. J’ai expliqué que malgré mon jeune âge, j’étais bien une fille de harkis et j’ai évoqué le parti politique. Trois autres personnes avaient le même point de vue que le mien.» C’est ainsi que France de demain. voit le jour. Elle choisit le coq et les couleurs du drapeau tricolore comme emblèmes. Elle nomme Sharif Gargat, qui vit dans le Sud-Ouest, comme président.
La conseillère municipale de Fagnières multicasquettes, puisqu’elle est également vice-présidente de l’association J’aime Fagnières et secrétaire de Fagnières en mouvement, a donc créé un parti dont le fonctionnement est déjà bien rodé. « Je fais partie de la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (Licra, Ndlr) et le parti est basé sur le même modèle. Il travaille avec un président dans chaque région de France. Pour les élections, nous voulons créer des partenariats comme le fait Agir, le parti de Lise Magnier. Désormais, nos voix seront à nous ! »
Si l’idée est bien évidemment de défendre la cause harkie avec la volonté de « reconnaissance, d’indemnisation et de discrimination positive pour l’emploi », l’ambition du parti ne porte pas seulement sur les revendications de la communauté. «Il y a des gens qui ne sont pas harkis dans le parti. Je veux aussi défendre le pouvoir d’achat, la sécurité ou la cellule familiale qui est de plus en plus éclatée», souligne-t-elle.
Amelle Dahmani, plus jeune présidente d’une association harkie et seule femme à occuper ce poste, entend bien peser dans le débat. Reste à savoir dans quelle commune elle compte se présenter. Rien n’est encore acté mais elle sera forcément de la partie en 2020 pour les municipales.
À savoir
Harkis Marne 51 est une association qui a pris le relais d’un comité qui œuvrait pour la cause de la communauté. Il a connu de nombreuses avancées en 2016 avant la création de l’association en janvier 2017.
Ses membres ont même rencontré l’adjoint au chef de l’état-major particulier du président de la République en mars 2018, lors de la venue d’Emmanuel Macron dans la ville préfecture.
Amelle Dahmani, la présidente, se déplace depuis dans toute la France pour évoquer les combats à mener.
11/06/2019
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