27 Juillet 2020
L’opération de distribution de tracts a commencé à 10 h ce 25 juillet.
« Ça fait 58 ans que ça dure. » Autant d’années que Harkati Yahiaoui se bat pour une reconnaissance de l’État français. Ce samedi matin, ce fils de harkis a réuni quelques membres de son collectif pour une matinée de manifestation au péage d’Hordain.
« Démarche pacifiste »
« Nous avons une démarche pacifiste. » Celle distribuer des tracts afin de réclamer la reconnaissance de l’abandon, du massacre et du désarmement de cette communauté lors de l’après-guerre ainsi qu’une indemnisation à hauteur du préjudice infligé. « C’est une souffrance. » Et les 40 millions d’euros débloqués par le gouvernement en 2018 sont loin de les satisfaire. « Je vais chez l’assistante sociale, elle me donnera la même chose. »
À son arrivée en France, ce Maubeugeois de 62 ans a vécu dans les camps pour harkis entre 65 et 70. « On ne voulait pas de nous. L’État français nous a trahis et humiliés. » Depuis 2020, Harkati Yahiaoui intervient dans les collèges et lycées pour raconter son histoire et celle de sa communauté. « On ne peut pas cacher une guerre. »
Ce samedi matin, le mouvement a démarré doucement, sans perturbations. « Je crois que ça va prendre plus d’ampleur de semaine en semaine. » Car le Maubeugeois compte renouveler l’opération tous les samedis et ce jusqu’au 25 septembre, journée nationale d’hommage aux Harkis.
25/07/2020
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