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Rapport Stora : rejeté mais pas enterré !

Rapport Stora : rejeté mais pas enterré.

Le rapport Stora semble mort et enterré. En France comme en Algérie il a été violemment critiqué, par de nombreux journalistes, universitaires et associations.  AJIR a dénoncé le silence choquant sur la tragédie des harkis et sa vision partisane.  L’intention du commanditaire était louable en théorie : qui peut être contre la volonté d’apaiser et réconcilier par un discours de vérité ? Mais en pratique le choix d’une seule personne et de plus connue pour ses engagements politiques ne pouvait que condamner cette initiative à un échec. On voit mal en effet aujourd’hui comment l’Algérie accepterait une commission franco-algérienne. Ni comment les différentes populations concernées (Pieds noirs, Harkis, appelés, …) feraient confiance à une commission Stora.

Pourtant ce rapport tente de survivre.

D’abord son auteur en a fait un livre. Et grâce à son réseau de journalistes (il a lui-même animé des émissions à la radio) il peut défendre son rapport ou faire la promo commerciale de son livre sur les plateaux, sans contradicteur et avec des journalistes acquis à sa cause. Ce qui du reste pose un vrai problème : il est inadmissible que les radios et télévisions n’invitent pas à s’exprimer des personnes ne partageant pas les thèses de Monsieur Stora ! AJIR a saisi le CSA et les responsables de chaînes publiques en ce sens et invite les associations ou personnalités qui partagent notre indignation à écrire elles aussi. Il faut des débats contradictoires.

Ensuite, l’Elysée pour camoufler un temps les réactions de rejet suscitées par ce rapport, vient de mettre en œuvre une de ses recommandations : la reconnaissance officielle de l’assassinat d’Ali Boumendjel pour faire plaisir à ‘Algérie. Mais il faut alors exiger aussi de l’Algérie qu’elle reconnaisse les massacres de messalistes, de Pieds Noirs et de Harkis. Il ne peut y avoir de « réconciliation » sincère sans réciprocité. En outre, dire qu’il a été « assassiné par l’armée française » salit toute une institution comme si tous les militaires ont été des tortionnaires. Rappelons par ailleurs que l’armée, dans une démocratie, obéit au pouvoir politique qui reste responsable des actions de ses militaires.

Il faut donc continuer à rester vigilant sur l’utilisation de ce rapport : il est moribond mais il bouge encore !

07/03/2021

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