11 Juin 2021
Dimanche 6 juin 2021, Benjamin Stora était l’invité de C politique sur la chaîne France 5 ; Il était interviewé par Thomas Snégaroff et Camille Vigogne Le Coat, sur la question des harkis et le projet éventuel de la panthéonisation de Gisèle Halimi. Que dit Benjamin Stora ? Pour voir l’extrait vidéo relatif à cet article, cliquer ici.
Benjamin Stora compare les 50 femmes et filles de harkis signataires de la tribune (pour revoir la tribune, cliquer ici) aux « 50 000 femmes » qui ont signé pour l’entrée au Panthéon de Halimi et précise « il faut regarder les proportions au niveau des signatures ». Effectivement, il faut regarder les proportions…et les chiffres. Benjamin Stora ne communique pas de source sur ces 50000 signatures (recueillies, elles, sur une beaucoup plus longue période) et déforme la réalité en comparant 50 à 50 000, sachant que, bien évidemment, la proportion de femmes et de filles de harkis dans la population française n’est pas la même que la proportion de femmes dans la société française. Benjamin Stora fait mine de ne pas le savoir. Il y a là incompétence ou manipulation des chiffres et argumentations de salon.
Benjamin Stora indique qu’il a rencontré des associations de harkis qui n’étaient pas hostiles à l’entrée au Panthéon de G. Halimi. Lesquelles ? On sait avec quelle rigueur professionnelle (??) Benjamin Stora a rencontré des associations de harkis : il a même rencontré le président d’une association qui n’existe pas ! Nous attendons de savoir quelle association de harki s’est prononcée en faveur de l’entrée au Panthéon d’Halimi.
Comment peut-il dire « On ne peut pas réduire (l’avis des harkis) à une seule organisation ». Benjamin Stora semble ne pas comprendre que ce n’est pas une association qui a signé la pétition mais des femmes et des filles de harkis, adhérentes ou pas à des associations, militantes ou pas…
« Tout le monde sait que G. Halimi est une Immense figure » dit Stora. Heureusement Thomas Snégaroff lui indique, en précisant « immense figure du féminisme », que « ce n’est pas en ce nom là que vous voulez la faire entrer au Panthéon ». On retrouve là l’instrumentalisation dont fait preuve Benjamin Stora : utiliser le consensus sur les actions de Gisèle Halimi en faveur des femmes (qui fait très largement consensus) pour récupérer la panthéonisation du fait de son combat pour l’indépendance de l’Algérie.
Du bout des lèvres Benjamin Stora indique que G. Halimi « a peut-être prononcé des paroles malheureuses » ; Peut-être ? Stora a donc des doutes sur le fait que ce serait là des paroles malheureuses ? Décidément, chassez le naturel, il revient au galop !
Merci à l’association Harkis Dordogne qui a permis de révéler cet extrait sur son site (Pour voir l’article, cliquer ici).
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