7 Juin 2024
Une nouvelle page se tourne pour l’association AJIR qui a changé de président et qui va organiser sa première permanence le samedi 8 juin à l’Atrium. Avec toujours plus d’adhérents.
L'association Ajir Picardie Haut-de-France a changé de président et augmente considérablement son nombre d’adhérents
L'antenne départementale de L'association Ajir (Association Justice Information Réparation pour les Harkis) se prépare à tourner une nouvelle page, elle qui compte aujourd'hui 120 adhérents. Alors qu'ils n'étaient qu'une vingtaine à sa création en 2022. Après le départ de son président en janvier dernier, l'association a organisé tout récemment une réunion d'information à l'Odyssée pour présenter ses missions, en présence de Mohand Hamoumou, président d'Ajir France, accompagné de Marie Gougache et Mohamed Hadouche membres du bureau national et des délégations de Beauvais et de Paris.
" Promouvoir l'intégration de cette mémoire dans l'histoire nationale. Et soutenir les demandes de réparation auprès des instances compétentes "
" Une nouvelle page s'écrit pour Ajir Picardie Hauts de France. De beaux projets sont en cours de développement, promettant un avenir dynamique et enrichissant pour l'association" souligne Sonia Hamadi, la nouvelle présidente. Un nouveau bureau et un nouveau conseil d'administration ont ainsi été élus, fin mai, au cours de l'assemblée générale. " Avec toujours l'objectif d'être au service de la communauté harkie. C'est ainsi faire connaitre l'histoire et les souffrances des Harkis, ces Français, musulmans rapatriés d'Algérie après la guerre d'indépendance. Obtenir la reconnaissance officielle des préjudices subis par cette communauté. Promouvoir l'intégration de cette mémoire dans l'histoire nationale. Et soutenir les demandes de réparation auprès des instances compétentes ", poursuit la présidente.
Au-delà du renouvellement de sa gouvernance, Ajir Picardie multiplie les initiatives.
Une permanence se tiendra ce samedi 8 juin de 9 à 12 heures, à l'Atrium afin d'aider les familles rencontrant des difficultés dans leurs démarches de réparation. Une première pour l'association qui n'avait jamais organisé de permanence par le passé.
Ajir, qui a déposé une demande de reconnaissance des sites pouvant donner lieu à réparation (quartier Fafet, bâtiment bleu et Brossolette), est dans l'attente des conclusions des historiens rattachés à la CNIH (Commission Nationale Indépendante de Reconnaissance et de réparation des préjudices subis par les Harkis).
Une cinquantaine de familles attend réparation
Cette reconnaissance permettra à une cinquantaine de familles de pouvoir bénéficier de la réparation des préjudices subis au même titre que les quartiers reconnus en mars 2023 : la cité de la Briqueterie à Amiens, la cité de Strasbourg à Amiens ou encore Poix-de-Picardie.
Par ailleurs, des membres de l'association participeront au séminaire national d'Ajir France organisé prés de Roanne, du 15 au 17 juin, et qui rassemblera l'ensemble des délégations régionales.
Ajir Picardie qui compte aujourd'hui 120 membres actifs entend poursuivre son travail de terrain auprès de la communauté harkie, tout en resserrant les liens avec les institutionnels.
04/06/2024
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