16 Octobre 2024
Bonjour,
Je me permets de vous contacter car je suis documentariste pour France 3 et j'aimerais beaucoup vous parler d'un projet sur lequel je travaille.
Je développe actuellement une série documentaire en quatre épisodes de 52 minutes qui s'intéresse à la transmission de la mémoire entre les murs des maisons ou des appartements de famille. Plus précisément, je cherche à raconter comment une double transmission se met en place au sein d'un foyer : celle de la mémoire familiale (le récit de la famille, les habitudes, les valeurs, les jeux, les recettes de cuisine, etc.…) et celle de l'Histoire qui a marqué les générations qui nous ont précédé (les événements historiques qui ont constitué des moments de bascule et comment elles ont affecté nos parents, nos grands-parents...).
Cette série documentaire sera diffusée sur France 3 national aux alentours de début 2026.
Pour ce faire, je suis à la recherche de quatre familles, réparties dans toute la France, qui acceptent que je pose ma caméra chez elles pour y filmer les liens qui les unissent à leur maison ou leur appartement. Idéalement, il s'agit d'un lieu de vie, présent dans la famille depuis plusieurs générations, et où les grands-parents croisent encore leurs enfants et petits-enfants. L'idée est ainsi de montrer comment cette double transmission prend place dans ces lieux intimes.
Je suis actuellement dans la première phase de ce projet qui consiste à rechercher les familles qui pourraient constituer un casting pertinent pour ce projet.
Je pense qu'il sera indispensable de raconter comment ces quatre familles ont vécu certains grands moments historiques de ces dernières années, parmi lesquels la Seconde Guerre mondiale, la décolonisation, les crises sociales comme celle de Mai 68 ou plus récemment la crise sanitaire.
Il me paraît donc essentiel qu'au moins une des familles de cette série ait connu elle-même un parcours migratoire qui l'ait poussé à se déraciner, à s'installer dans une région qu'elle ne connaissait pas... L'histoire des Harkis me paraît en ce sens très intéressante puisqu'elle est intimement liée à la question de l'identité et de la difficulté de quitter un pays, l'Algérie, pour se retrouver dans des régions éloignées de France.
J'ai lu par exemple que certains harkis - notamment au camp de Bias dans le Lot-et-Garonne - avaient pu racheter les maisons que l'Etat français leur avaient laissé en 1962 pour un euro symbolique bien des années plus tard. Je me demandais si vous connaissiez des familles de harkis et descendants d'harkis qui avaient pu vivre dans la même maison depuis leur arrivée en France et qui y avaient reconstitué leur foyer familial.
Je vous remercie d'avance pour votre aide,
Très bonne journée,
Solène Patron Journaliste - Réalisatrice
What' Up Production France 3 :
Pour tout contact : patronsolene95@gmail.com
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