Overblog Tous les blogs Top blogs Associations & ONG
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
MENU

Lot-et-Garonne : André Azni condamné pour avoir qualifié le député Damaisin de « Guignol de Macron » et sa suppléante de « saleté »

Son avocat Me Laurent Bruneau avait plaidé la liberté d’expression. Le militant de la cause harkie, reconnu coupable d’outrages et condamné à des peines d’amendes, va faire appel 

André Azni, ici à droite en compagnie de Louis Alliot, avait lors de l’audience de juin évoqué « le petit pouvoir de faire basculer une élection » des filles et fils de Harkis. © Crédit photo  Archives André Dossat

La « jurisprudence Jean-Louis Costes », du nom du maire de Fumel, n’a pas fonctionné. Dans les derniers mois de vie de l’usine métallurgique, ce dernier avait qualifié « d’alcooliques » et de « voyous » les métallos qui protestaient à leur façon contre la fermeture annoncée du site. Poursuivi en diffamation, il avait été relaxé en première instance comme en appel. Le tribunal avait estimé que ses propos avaient été tenus dans le cadre d’un débat d’intérêt général…

Avocat à l’époque du syndicat, Me Laurent Bruneau avait retenu la leçon et entendait en faire profiter son client, André Azni. Ce dernier avait, en 2022, qualifié le député sortant Olivier Damaisin, candidat à sa réélection, de « Guignol de Macron » et sa suppléante Farah Hamidani « de saleté ». Les faits qui lui étaient reprochés s’étant déroulés dans le cadre de la campagne des élections législatives, son conseil y voyait là aussi un débat d’intérêt général.

Préjudice moral

Si ce dernier, qui avait plaidé la relaxe lors de l’audience de juin, a obtenu que les faits d’outrages à personnes dépositaires de l’autorité publique en récidive soient requalifiés en outrages à personne chargée d’une mission de service public en récidive, après un débat sur le statut de suppléant de député, son client a été condamné ce jeudi 16 octobre. Le tribunal de proximité de Villeneuve-sur-Lot, présidé par Elsa Meslot, a rendu son délibéré et estimé que les propos placardés sur la devanture d’un restaurant villeneuvois ou vitupérés en arabe lors d’une cérémonie à Sainte-Livrade-sur-Lot, dépassaient le cadre de la liberté d’expression.

Décidant de faire la jonction entre les deux affaires (seule Farah Hamidani, absente comme Olivier Damaisin, était représentée par un avocat, Me Delbrel), le tribunal a jugé André Azni, désormais collaborateur du maire RN de Perpignan Louis Alliot, coupable et l’a condamné à une peine de 600 euros auxquels s’ajoutent 254 euros de frais de procédure.

Par ailleurs, la constitution de partie civile de Farah Hamidani ayant été acceptée, il doit lui verser un total de 800 euros, dont 300 euros de réparation au titre de son préjudice moral. André Azni a annoncé faire appel.

16/10/2025

C-est-ici.gifhttps://www.harkisdordogne.com/ 

Continuez à être informé(e) en vous abonnant gratuitement - 

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article