5 Juin 2013
Durée de la vidéo 8'05"
Ce qui singularise jusqu’à nos jours le charnier de Khenchela, c’est le fait troublant qu’aucune analyse n’a été faite sur les restes humains pour tenter de dater le massacre.
A l’époque de son exhumation, en 1982, les autorités algériennes avaient fait procéder à la réinhumation des cadavres sous des drapeaux algériens, mais sans vouloir mettre en accusation la France, avec laquelle le président Chadli venait de renouer des relations cordiales depuis l’élection du président Mitterrand en 1981, après la très forte tension due à la crise du Sahara occidental dans les dernières années de son prédécesseur Boumedienne, entre 1975 et 1978.
Mais ce souci d’apaisement justifiait-il que les analyses nécessaires pour essayer de dater ces cadavres ne soient pas tentées ? Ce qui pouvait sembler à l’époque le signe d’une volonté d’apaisement paraît aujourd’hui incompréhensible, et d’autant plus que depuis le début des années 1990 la revendication algérienne de repentance s’est adressée à la France avec une insistance croissante, mais sans utiliser, apparemment, ce qui semble pourtant être le plus grand massacre d’Algériens.
La signification de ce fait dépend évidemment de sa date exacte, qui devrait pouvoir être établie à condition d’être recherchée, à la fois par des analyses scientifiques et par la collecte impartiale de témoignages sincères dans les deux pays.
Source : Guy Pervillé
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l'Association Départementale Harkis Dordogne Veuves et Orphelins , et le site http://www.harkisdordogne.com/ Périgueux