29 Décembre 2013
LAON (02). Abdelkader Haroune fils de harki. est le nouveau directeur départemental de la sécurité publique. Il commande 800 policiers dans le département.
Abdelkader Haroune, 48 ans, dirige depuis une semaine les 800 policiers et une centaine de civils en poste dans le département. Originaire de Tourcoing, il est issu d’une famille de neuf enfants. Le nouveau directeur départemental compte ainsi parmi ses frères un magistrat, un officier de CRS, un commandant de police et un major de gendarmerie. C’est justement par l’intermédiaire de certains d’entre eux, un officier de la gendarmerie mobile à Saint-Quentin ou un militaire à Sissonne, qu’il a découvert l’Aisne lorsqu’il était enfant.
Les retrouvailles ont été mouvementées. C’est la situation du quartier de Presles à Soissons qui l’a obligé à prendre ses fonctions d’une façon anticipée : Trois jours avant la date fatidique. En cause, des difficultés causées par des personnes dégradant des éléments permettant de privatiser chaque immeuble. Des patrouilles supplémentaires de l’unité départementale d’intervention ont été rapidement mises en place. « Je suis sensibilisé à cette question. Nous serons à côté des habitants. Nous allons accompagner la fin des travaux jusqu’à la fin du mois ».
A. Haroune a été étudiant à Lille avant de passer le concours de commissaire en 1991.
La jeunesse n’a pas été dorée pour ce fils de harki. « Je suis allé à l’école grâce à des bourses et aux valeurs de la république inculquées par mon père militaire. C’était la gestion de la misère matérielle, un cartable pour trois, mais pas intellectuelle ». Son ton n’est pas plaintif mais au contraire déterminé. Fonctionnaire depuis 22 ans, il a accumulé les postes à responsabilité dans le Nord après un premier séjour à la police des frontières à Paris. Visiblement, il se sent à son aise dans son univers. « Quand on entre dans la police, on entre dans une famille ». Il estime n’avoir jamais subi des rejets. « Dans ma jeunesse, nous étions entre nous dans la cité et il n’y a pas eu de difficulté à l’université ».
Formé par le… FBI
L’homme, aux traits volontaires et au visage chaleureux, se montre attaché au concret. « La plus grosse difficulté, c’est de trouver une solution pour chaque victime ».
Il compte s’atteler à la lutte contre la délinquance routière, l’alcool au volant, en multipliant les contrôles lors des fêtes de fin d’année. « Mon objectif est pédagogique pour que les automobilistes soient vigilants ». Le commissaire est un adepte du terrain. Il va ainsi se joindre à ses hommes lors de leurs missions. Mais c’est seulement l’une de ces facettes. L’autre, c’est la dimension universitaire.
Lors de son service militaire, il formait déjà, à 23 ans, les gendarmes à l’école d’officiers de Melun. L’ancien étudiant en droit est désormais responsable d’un diplôme de psycho-criminologie à Lille. Abdelkader dirige ainsi les recherches de magistrats, de policiers, d’universitaires, d’avocats, afin de leur permettre de mieux analyser les scènes de crime. Chaque aspect est pris en compte pour déterminer la personnalité de l’auteur. C’est aux États-Unis, où il a été envoyé en 2005 par le ministère de l’Intérieur, qu’il a acquis ces techniques en suivant les cours du FBI à Quantico en Virginie. Le domaine le passionne. Ce limier sait observer et agir.
26/12/2013
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l'Association Départementale Harkis Dordogne Veuves et Orphelins , et le site http://www.harkisdordogne.com/ Périgueux