18 Décembre 2024
Des eucalyptus ont été coupés en juin 2024 par la mairie sur l’ancien camp de harkis de Valbonne. Une obligation légale de débroussaillement jugée scandaleuse par Alexandre Dakiche, citoyen engagé et fils de harki.
Les troncs, découpés en quartiers, sèchent lentement sur le terrain herbacé. Douze eucalyptus et un cyprès, précise la mairie de Valbonne. C’est elle qui est à l’origine de l’abattage de ces vieux arbres situés sur un ancien camp de harkis, occupé par vingt-deux familles des années 1970 jusqu’au relogement d’une partie d’entre elles en 1992. " Pour assurer l’accès au site ainsi qu’au mémoriel, nous veillons à ce que cet espace ne soit pas trop végétalisé, contextualise le maire, Joseph Cesaro. Une étude a été menée avant la saison estivale. Résultat : treize arbres étaient considérés comme malades. "
" Ces arbres, c’est nous qui les avons plantés ": un fils de harki dénonce l’abattage de douze eucalyptus jugés malades par la mairie de Valbonne
Des eucalyptus ont été coupés en juin 2024 par la mairie sur l’ancien camp de harkis de Valbonne. Une obligation légale de débroussaillement jugée scandaleuse par Alexandre Dakiche, citoyen engagé et fils de harki.
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Les troncs, découpés en quartiers, sèchent lentement sur le terrain herbacé. Douze eucalyptus et un cyprès, précise la mairie de Valbonne. C’est elle qui est à l’origine de l’abattage de ces vieux arbres situés sur un ancien camp de harkis, occupé par vingt-deux familles des années 1970 jusqu’au relogement d’une partie d’entre elles en 1992. " Pour assurer l’accès au site ainsi qu’au mémoriel, nous veillons à ce que cet espace ne soit pas trop végétalisé, contextualise le maire, Joseph Cesaro. Une étude a été menée avant la saison estivale. Résultat : treize arbres étaient considérés comme malades. "
Faire de l’ombre et des infusions
Aussitôt, la Ville procède à ses obligations légales de débroussaillement (OLD) " pour éviter le risque de chute et d’incendie", tronçonnant les végétaux concernés. Le bois est, lui, laissé sur place "pour les personnes qui souhaitent le récupérer ".
Fin mot de l’histoire ? Au contraire… Le fils de harki, Alexandre Ahmed Dakiche, qui a vécu une partie de son enfance et de son adolescence sur ce terrain de neuf hectares, entend bien exprimer sa colère et sa consternation face à cet abattage, qu’il a découvert début novembre. " Ces arbres, c’est nous qui les avons plantés à l’époque pour faire de l’ombre et, occasionnellement, des infusions d’eucalyptus, connues pour leurs vertus thérapeutiques ", se souvient-il, ému.
Alexandre Ahmed Dakiche, qui se rend deux à trois fois par an sur ce lieu chargé d’histoire, a ressenti un "vrai choc" en voyant ces troncs délaissés sur le sol, en morceaux. Les arguments de la municipalité, le sexagénaire ne veut pas les entendre : " Je ne crois ni à leur maladie, et encore moins à leur mort. Un ami qui s’y connaît m’a confirmé leur bon état de santé. Ils ont été coupés pour rien ! "
Une main courante déposée
Et d’ajouter : " Quand bien même ces arbres auraient été malades, consulter les familles de harkis aurait été la moindre des choses. Cet endroit doit être davantage protégé. " Déterminé à ne rien lâcher, Alexandre entreprend désormais des démarches judiciaires : une main courante a été déposée au commissariat d’Antibes, et il affiche la ferme volonté de déposer plainte contre X à la gendarmerie de Valbonne. Un cul-de-sac, selon Joseph Cesaro: " La mairie est propriétaire du terrain et il lui appartient de l’entretenir. "
12/12/2024
https://www.harkisdordogne.com/
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