5 Janvier 2019
Plus de cent cinquante enfants de harkis ayant transité dans le camp de Saint-Maurice-l'Ardoise, vont mener une action juridique de groupe pour demander réparation au titre des préjudices subis dans le camp gardois.
Plus de cent cinquante enfants de harkis ayant transités dans le camp gardois de Saint-Maurice-l'Ardoise se rassemblent afin de saisir la justice. Ils fondent leur action sur une décision qui pourrait faire jurisprudence. Le 3 octobre 2018, le Conseil d'Etat, a en effet condamné l'Etat français à verser 15 000 euros à un fils de harkis en réparation des préjudices moraux et matériels qu'il a subis lors de son enfance dans plusieurs camps de transit.
Une première en France
Pour la première fois en France, la plus haute juridiction administrative a reconnu que les conditions d'accueil des milliers de supplétifs qui se sont battus en Algérie aux côtés de l'armée française, avaient été "déplorables", "indignes" voire "inhumaines". Cette décision est un premier pas vers la reconnaissance historique réclamée depuis des années par les harkis qui se sont sentis abandonnés par le pays qu'ils ont servi.
Action juridique de groupe
Des enfants de harkis de Saint-Maurice-l'Ardoise ont créé un collectif au sein de la Coordination Harka, présidée par le gardois Hacène Arfi. Depuis le mois d'octobre dernier, ils ont effectué un travail de fonds auprès d'historiens, des archives locales et départementales, et rencontré plusieurs avocats afin de mener une action juridique de groupe.
Ils tiennent ce samedi 5 janvier à Saint-Laurent-des-Arbres, leur première assemblée pour informer et guider toutes celles et ceux ayant vécu le même passé douloureux, et qui souhaitent les rejoindre dans cette procédure de groupe.
RENÉ DIEZ
05/01/2019
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