4 Août 2017
" La dépêche du midi " du 12 octobre 1962 - avec la légende suivante:
Une famille musulmane devant la tente qui sera son premier logis mirandais - photo Burgade.
Mercredi 2 août 2017, la Société Archéologique, Historique et littéraire du Gers (SAHG) a tenu à Auch sa réunion mensuelle.
Parmi les communications, une intervention d'Henri Calhiol (en charge du secteur mirandais de la SAHG) sur une page d'histoire locale gersoise qui se confond avec l'Histoire nationale :
celle des Harkis du hameau de forestage de Mirande.
Malgré des progrès notables, la question des Harkis reste encore peu connue de nombre de nos concitoyens, raison pour laquelle les gouvernements successifs multiplient les initiatives mémorielles. Si la connaissance du drame qu'a constitué ce volet de la guerre d'Algérie a bien évolué grâce à la recherche, il restait à écrire l'histoire de ceux qui vécurent à Mirande de 1962 à 1971.
C'est une synthèse de ses recherches qu'a présentée Henri Calhiol avant la publication de son travail final dans un prochain bulletin de la SAHG.
Il a répondu à quatre questions essentielles :
- Qui étaient ces réfugiés ?
- Comment et pourquoi étaient-ils arrivés à Mirande ?
- Comment y ont-ils vécu ?
- Et que sont-ils devenus ?
Plusieurs points saillants ont été évoqués : il s'agissait de citoyens français accueillis dans l'impréparation au Larzac comme à Mirande, sous des statuts individuels variés qu'on englobera sous le qualificatif de Harkis.
Les hameaux de forestage ne furent qu'un des moyens de reclassement de ces réfugiés qui passèrent au second plan lors de l'arrivée massive de «Pieds-Noirs» au cours de l'été 1962. La population de ce bien singulier, quartier du Caneron, connut un perpétuel brassage. Les plus jeunes s'intégrèrent rapidement.
Ce hameau fut un des deux seuls sur les 75 qui ont existé en France à avoir été implanté en agglomération et peut-être, aussi, parce que Mirande a une tradition d'accueil. Après 14-18 et 39-45, ce fut une troisième vague de réfugiés, déplacés pour fait de guerre.
Tous ne partiront pas en Corse lors du démantèlement survenu en 1971 et plusieurs familles feront souche et s'intégreront parfaitement à la région. Une lacune dans la connaissance de l'histoire locale gersoise et mirandaise est ainsi comblée.
04/08/2017
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