3 Août 2017
Après Daphné Bürki, Faustine Bollaert ou encore Anne-Sophie Lapix, c'est au tour de Leïla Kaddour-Boudadi d'être mise en avant par France 2. A partir de la rentrée, la journaliste, jusqu'ici joker de Laurent Delahousse, devient titulaire.
De ses débuts en tant que professeure de lettres à son rôle de joker puis de titulaire du JT de 13h le week-end, en passant par France Inter et France Info, Leïla Kaddour-Boudadi est ce que l'on appelle une journaliste aguerrie. Portrait de la jeune femme âgée de 37 ans.
Un parcours atypique
Originaire de deux parents harkis, Leïla Kaddour-Boudadi grandit aux côtés de sa sœur Fatima, en Charente. Après un baccalauréat au Lycée de l'image et du son d'Angoulême, la (future) journaliste suit des études lettres classiques et obtient une maîtrise.
Diplôme en poche, Leïla Kaddour-Boudadi devient professeure de lettres au collège et lycée Jean Monet de Lusignan (situé dans la Vienne), ainsi que chargée de cours à l'Université de Poitiers.
Quelques années plus tard, elle abandonne l'estrade du professeure pour retourner sur les bancs de l'école, et ainsi entamer une formation de journaliste pendant un an. Après de nombreux stages d'été en radio chez RFI, en télévision à France 3 ou encore en presse écrite dans la rédaction du magazine "Marianne", Leïla Kaddour-Boudadi fait ses débuts sur I-Télé (désormais CNews).
Sur la chaîne d'information, la jeune femme anime "La matinale du week-end" avant d'animer le journal sur Arte, en 2012.
Un bref passage sur la chaîne franco-allemande, puisque deux ans plus tard, la journaliste délaisse la télévision pour la radio et s'illustre aux côtés de Nagui dans "La bande originale" sur France Inter.
Forte de ses expériences, Leïla Kaddour-Boudadi anime - depuis un an - l'émission culturelle "Culturebox" sur France Info, tout en étant la remplaçante de Marie Drucker en 2016, puis de Laurent Delahousse au JT de 13 heures de France 2.
Photo ivan.verbizh
Ambitieuse et fidèle à ses convictions
Ne vous y méprenez pas, sous ses airs charmants, la jeune femme a soif de réussite et d'excellence. D'une voix douce et posée, Leïla Kaddour-Boudadi semble aussi à l'aise dans la présentation des informations du JT que dans les interviews d'invités.
Si devenir titulaire à la place de Laurent Delahousse est une étape importante pour la journaliste, les ambitions de Leïla Kaddour-Boudadi ne s'arrêtent pas là. Fan de culture, l'animatrice ne cache pas son envie d'animer un jour un programme télévisé dans ce domaine. Mais l'animatrice - au CV bien rempli - prend son temps, "les choses viendront", a récemment confié la journaliste à TéléStar.
"Cette histoire de diversité, au fond, c'est souvent l'excuse des perdants"
Interrogée après sa nomination à France 2 sur la diversité à l'écran, la journaliste aux origines arabes ne supporte pas que l'on remette en question ses compétences.
"C'est un vieil argument détourné pour dénigrer les compétences des gens. Certains voient en moi un patronyme exotique, ou une femme, ou une couleur de peau… on vous résume à ça et ainsi on cherche à remettre en question vos qualités professionnelles", explique t-elle avant d'ajouter : "Cette histoire de diversité, au fond, c'est souvent l'excuse des perdants." Au moins, ça a le mérite d'être clair.
Ce n'est pas la première fois que la journaliste affiche ses opinions. Dans un autre registre, lors d'une chronique sur l'e-sport en 2014, la jeune femme n'avait pas hésité à prendre la défense des jeux vidéos de combat en rejetant les stéréotypes sur les "geeks".
Loin de passer inaperçue, son intervention a fait le bonheur des joueurs de France, tandis que Leïla Kaddour-Boudadi avait révélé s'adonner à ce passe-temps, de temps à autre, pour se détendre.
Si Leïla Kaddour-Boudadi conserve sa fonction de joker auprès de Laurent Delahousse durant l'été, rendez-vous dès la rentrée pour découvrir la journaliste au JT de 13 heures, tous les week-ends.
Par Emmanuelle Binet 02/08/2017
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