1 Mars 2018
Abdallah Krouk et Nasser Nouali parmi les militants de l'action Harkie. / Photo DDM
«Nous rejetons totalement les groupes de travail qui ne sont et ont été jusqu'à présent que des chambres d'enregistrement et, surtout, n'ont abouti à aucun résultat depuis des années. Le 25 septembre 2017, M. Macron a reçu une délégation de la communauté harkie. Il dit vouloir régler le problème définitivement, mais on n'a reçu aucune réponse à nos questions», déplorent le Graulhétois Abdallah Krouk, président du Mouvement national de la Résistance harkie, et Nasser Nouali, président de l'association Les Harkis et la République, de Perpignan.»
Cinquante-cinq ans de mépris, de pléthorique, de promesses non tenues, de crédits sitôt votés sitôt envolés, de mesurettes, des décrets ni appliqués ni applicables, de nominations suspectes, de personnages aléatoires, de commission en commission, d'omission en compromis : cela suffit. Stop ! stop au mensonge et à la trahison!».
Pour eux, l'organisation d'une table ronde qui se déroulera le samedi 3 mars à la maison des jeunes et de la culture de Graulhet, MJC, à 13 h 30, va permettre de remettre tout à plat. «Composée de gens compétents et déterminés, autonomes, c'est là notre revendication pour apporter un nouveau souffle à ce contentieux qui n'a que trop perduré. Cette table ronde permettra également de démontrer les transgressions et violations des lois et des droits dont les harkis ont été privés, spoliés, jusqu'à présent». En préambule, des membres actifs de la Résistance harkie demandent au gouvernement, de demander au Parlement l'autorisation de prendre par ordonnance en utilisant l'article 38 de la Constitution afin de régler définitivement le dossier harki comme le souhaite le Président de la République française.
«Cela peut être accéléré par le Parlement en autorisant qu'une seule lecture par l'Assemblée nationale. Les députés de la majorité devront de toute façon valider l'ordonnance pour qu'elle reste valide. Une fois cette ordonnance signée par le Président de la République Emmanuel Macron, celle-ci pourra entrer en vigueur et cela donnera un texte de loi cadre spécifique «harki». La communauté estime que les droits fondamentaux ont été transgressés. «Ni assistés, ni mendiants» concluent les deux fils de Harkis qui comptent sur la présence, samedi de délégations de tout le sud de la France.
G.D.
28/02/2018