Nous croyons tous bien agir en s’engageant corps et âmes pour défendre notre histoire, notre mémoire, notre avenir, mais souvent nous le faisons au détriment des intérêts de la communauté elle-même. Une communauté très diversifiée sur son statut : tirailleurs et supplétifs dans l’armée, des fonctionnaires et des hommes et des femmes enrôlés dans les harkas. Les conditions de leur exode et des lieux d’installation avec leur famille diffèrent. La politique d’installation du gouvernement de l’époque dès 1962 avait pour objectif de nous disperser sur l’ensemble de la métropole. Diviser pour mieux contrôler. Cette dissémination à créer une telle distance entre chaque groupe que depuis cinq décennies nous nous opposons les uns aux autres, offrant les jeux du cirque aux responsables politiques. <br />
58 ans plus tard, le résultat est conforme à cette diversion car dans son département, chaque association donne le sentiment de ne défendre que ses propres intérêts au détriment d’autres créant une discrimination de traitements certaine.<br />
L’histoire de cette communauté est multiple dans la douleur, dans les événements qui ont marqué chacun de nous, et tous nous avons des dates symboliques qui nous parlent : 1956-1957, le 19 mars 1962, 11 avril 1962, 12 mai 1962, 2 juillet 1962 etc…. Et pour chacun de nous, chaque jour a été une date marquante. Mais nous ne pouvons aujourd’hui commémorer toutes ces dates au risque d’aggraver la contestation entre nous et ne faire que cela chacun dans notre coin.<br />
Le 25 septembre de chaque année, c’est l’ensemble de cette histoire et de ces dates que les français ont commencé à comprendre et à soutenir. Une journée qui marque dans l’année la seule unité réelle d’une communauté rapatrié français musulmans, supplétifs et harkis.<br />
Une journée qui s’installe peu à peu dans le paysage des médias et des débats. C’est à ce niveau que l’on peut faire œuvre de pédagogie et de témoignage, et de liberté de parole sur les plateaux de télévision.<br />
En dehors de cette journée de recueillement, tous les partis politiques donnent peu de crédit aux nombreux titres et représentions qui se disent « national », ou collectif etc…. connaissant nos divisions.<br />
Emmanuel MACRON, nous offre la possibilité de nous rassembler et proposer collectivement un projet de loi de droit à réparation conforme aux lois en vigueur dans ce cadre. Tous nous serons gagnants sans aucune revendication personnelle.<br />
Il s’agit de notre statut juridique (inexistant pour l’instant) et d’assurer notre avenir et celle de nos enfants sans laisser aucun d’entre nous sur le bas-côté de la route. <br />
Quant au travail de mémoire, il ne fait que commencer.
Il est dommage que dans cet article on parle plus d’une personne que du 12 mai 1962 et le drame de l’abandon des harkis. La question de cet abandon avait commencée bien avant la date du télégramme de M. Louis Joxe, ministre d’Etat chargé des affaires algériennes, qui avait déjà adressé un mois auparavant une autre directive datée du 16 mars 1962 : «Ministre d’Etat Louis Joxe demande à Haut Commissaire rappeler que toutes initiatives tendant à installation métropole Français musulmans sont strictement interdites. En aviser d’urgence tous les chefs de SAS et commandants d’unité.». Grave, très grave. <br />
C’est ce qui est rappelé dans un ancien article du site harkisdordogne publié le 18 mars 2014:<br />
«19 mars 1962 début des massacres de milliers de Harkis, de Pieds-Noirs et soldats.»<br />
http://www.harkisdordogne.com/article-19-mars-debut-des-massacres-de-milliers-de-harkis-de-pieds-noirs-et-soldats-122981269.html
Bonjour,<br />
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Bonjour à toi Mémoire des camps si tel est ton nom... , ren à dire sur ton commentaire, très bonne idée que lors du futur 12 mai, les associations qui le commémoreront fassent référence à ce rapport. En tout cas, la notre, Harkis Dordogne le fera certainement. Pour ce qui est de la médiatisation, nous le faisons autant que faire se peut et à chaque fois. Voir à ce sujet les articles parus sur le site harkis Dordogne du dernier 12 mai. Harkamicalement.
bonjour<br />
FELICITATION pour cette "femme" première coordinatrice de cette journée "RAPPEL" de histoire des familles de harkis...suite a ces tristes télégrammes de Jox et Mesmer ....début de abandon...Massacre <br />
Sans oublier la politique de RELEGATION dans les 6 camps de transit et 69 Hameaux de forestage. .lieux de Memoires des familles de Harkis...<br />
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Je pense que le 12 mai 2018 ...3 jours avant la remise du rapport du préfet Ceaux ..et du groupe de travail<br />
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il faudrait MEDIATISER cette journée du souvenir...du 12 mai 2018<br />
Avec des dépôts de gerbes dans ces lieux du souvenir et relégation....