10 Mai 2021
- Mis à jour le 10/05/2021 à 23 h 00 -
- Le président d'AJIR France reçu à l'Elysée -
Ce lundi 10 mai, Mohand Hamoumou, Président d’AJIR France, et 3 autres personnes, seront reçus à l’Elysée par le Président de la République.
Pourquoi cet entretien à l’Élysée avec le Président Macron ?
Il fait suite à un courrier d’AJIR France du 10 février 2021 (disponible sur son site Lois - Ajir - Association Justice Information Réparation pour les Harkis (ajir-harkis.fr)
Dans ce courrier, nous exprimions notre déception quant au rapport Stora et nous demandions un RDV pour lui remettre un dossier d’une trentaine de pages sur nos revendications dont la principale est une loi de reconnaissance et de réparation. Une note de synthèse lui ayant été préalablement adressée pour préciser nos demandes.
Un rdv avait été fixé fin avril mais en raison de l’attentat contre une policière, il a été reporté au lundi 10 mai matin.
Vous ne serez pas seul ?
Non nous serons 4. Il ne faut jamais être seul à certains entretiens pour qu’il y ait des témoins de ce qui s’est dit. Sinon vous savez bien que certains esprits mal intentionnés ne manqueraient pas d’inventer n’importe quoi… A l’occasion de cette demande d’AJIR, le Président a souhaité inviter 3 autres personnes et c’est bien ainsi.
Qui sera donc à ce rdv avec vous ?
Tassadit Houd, adhérente parisienne d’AJIR, ancienne Présidente du FMH, Dalila Kerchouche, journaliste et auteure, et Serge Carel, Président d’association.
De quoi allez-vous parler au Président ?
Pour moi c’est très clair puisque la demande du rdv en février contenait l’objet : connaître la position du Président sur une loi de reconnaissance de l’abandon des Harkis en 1962 et ses conséquences. Avec comme suite logique une commission de hauts magistrats pour évaluer les préjudices en vue d’une réparation.
Pour la réparation, ne vaut-il pas mieux engager des procès individuels devant les tribunaux comme le recommandent des associations ?
S’il y a un refus de loi alors il ne restera que la voie des tribunaux. Au sein d’AJIR, nous pensons qu’il faut d’abord tout faire pour obtenir une loi. Parce qu’une loi concernera tout le monde alors que les procès, quand ils aboutissent, ne concernent que ceux qui font un procès. Et on sait que cela coute en frais d’avocat, que les délais sont longs et qu’on gagne rarement car l’Etat fait jouer la prescription. Et quand un procès est gagné (c’est arrivé 2 fois, la réparation se monte à 15 000€ pour 13 ans de vie dans un camp dans des conditions honteuses.
AJIR a soumis un texte pour une proposition de loi aux parlementaires. Quels retours ?
Des retours très positifs et bienveillants venant de tous les bords. J’ai eu des échanges en visio très encourageants avec plusieurs Présidents de groupes parlementaires. Ils sont prêts à se rencontrer pour un texte commun car cette question doit dépasser les clivages entre partis. C’est une question de vérité, de justice et d’honneur.
Quelques personnes ou associations ont mal vécu qu’AJIR soit reçue à l’Elysée ?
Je n’y accorde aucune importance. Il y a toujours eu des personnes qui aiment critiquer, salir, détruire par jalousie et parce qu’elles ne sont pas capables de construire. C’est pour cela que le dossier Harki n’avance pas. On aurait pu comprendre que des associations écrivent au Président (comme AJIR l’a fait) pour demander à être reçues elles aussi. (En montrant qu’elles sont sérieuses et constructives). Mais critiquer le fait qu’une association soit reçue alors qu’elle défend un projet de loi utile pour tous, est incompréhensible et décrédibilise leurs auteurs.
AJIR ne critique pas les actions des autres. Elle mène son action avec détermination et dignité. On a un cap, des objectifs, une équipe réellement nationale, des valeurs. Et tout cela est clairement exposé sur notre site.
Dès lundi soir ou mardi un compte rendu de l’entrevue sera sur le site d’AJIR et celui d’Harkis Dordogne.
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