Tour de France, 14 juillet au 25 Septembre 2019, Marche de la fierté Harki (16)

8 Septembre 2019

Tour de France du 14 juillet au 25 Septembre 2019, Marche de la fierté Harki.

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Le fils de harki marche « pour la justice et la liberté » Saint-Avé (56) Avec (5) Vidéos-

François Gérard a été reçu par l’adjointe au maire, Raymonde Penoy-Le Picard et par une délégation de la Fédération des Harkis et Rapatriés et Combattants d’Afrique du Nord de Bretagne.

C’est avec émotion que François Gérard, né Boumediem Medjoubi, fils d’un ancien combattant harki, est arrivé à Saint-Avé, mardi 3 septembre. Cette unique étape bretonne de sa longue marche de 3 500 km a été, pour lui, l’occasion de saluer la seule commune de Bretagne à avoir accueilli des familles de harkis en 1964, après l’indépendance de l’Algérie. « Ici, ils ont été traités et respectés comme tout le monde » a déclaré François Gérard, les larmes aux yeux, après avoir déposé une gerbe devant la stèle des harkis, Cité des ajoncs.

Parti le 14 juillet, de la rue Nélaton, à Paris, où se situait le Vel’d’hiv « un lieu et une date symboliques, afin que la France fasse à notre égard la même anamnèse qu’elle a faite pour la rafle du Vel’d’hiv », le marcheur « pour la justice et la liberté », arrivera à Luxembourg, le 25 septembre, date de la journée nationale des harkis. Là, il saisira la Cour de justice de l’Union européenne « pour non-respect par la France des accords d’Evian ». Il compte poursuivre son combat en faveur « d’une réparation juste et équitable des droits des harkis » en se rendant ensuite à l’ONU (New-York).

04/09/2019

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Saint-Avé. « Merci d’avoir si bien su accueillir les Harkis »

Une petite cérémonie a eu lieu à la mairie pour accueillir François Gérard (2e à droite). L’occasion pour Marc Benredjem (au centre), président de la Fédération des Harkis et rapatriés et combattants d’Afrique du Nord de Bretagne, de lui remettre le diplôme d’honneur de la fédération. | OUEST-FRANCE

François Gérard réalise une marche de la fierté Harki, depuis le 14 juillet et jusqu’au 25 septembre, pour rendre justice et vérité. Un parcours de 3 500 km, qui l’a mené à effectuer une étape à Saint-Avé.

Petit-fils d’un Harki mort pendant la Première Guerre mondiale, François Gérard a fait une étape dans la commune, mardi 3 septembre 2019. Il a été reçu par l’adjointe au maire Raymonde Penoy Le Picard et par une petite délégation de fils de harkis, la Fédération des Harkis et Rapatriés et Combattants d’Afrique du Nord de Bretagne.

François Gérard est parti de Paris le 14 juillet pour sillonner l’ensemble des régions de France et découvrir les camps ou hameaux forestiers où ont vécu les Harkis à leur arrivée en France. Une date symbolique pour lui car jamais il n’y a eu de Harkis à défiler lors des cérémonies de la Fête nationale.

Saint-Avé, terre d’accueil de Harkis

« Je suis parti de la rue Nélaton, rue parallèle au Vel d’Hiv car, à l’instar de la reconnaissance de la responsabilité du gouvernement de Vichy dans la rafle du Vel d’Hiv, j’aimerais le même traitement pour le gouvernement de 1962 envers les Harkis. »

En 1964, Saint-Avé a accueilli 22 familles de Harkis, dans un camp, à la cité des Ajoncs, au lieu-dit Terre-Rouge. La commune fait donc partie des soixante-quinze localités, mais la seule en Bretagne, à avoir accepté d’en recevoir.

C’est avec beaucoup d’émotions, au bord des larmes, que François Gérard a remercié la commune « d’avoir su si bien accueillir les Harkis, à l’opposé des autres camps qui étaient plutôt des camps d’internement. Ici, les enfants sont allés à l’école et les parents ont pu s’intégrer assez facilement, en lien avec Vannes. Les Harkis n’ont pas souffert ici ! Il n’y a, à ma connaissance, que là que cela se soit passé ainsi. Et pourtant, preuve en est, c’était possible. »

Le 25 septembre, journée nationale dédiée aux Harkis, fin de son périple, il sera au Parlement européen, au Luxembourg. Il demandera à la Cour européenne de justice de se prononcer sur le respect ou non par la France de ses engagements dans le traité des accords d’Evian.