23 Février 2025
- Communiqué -
De nombreuses familles d’anciens combattants harkis étaient vendredi 21 février sur la commune de Rivesaltes, dans les Pyrénées-Orientales. Elles réclament la vérité sur la disparition de plus de 100 corps de nourrissons et d’adultes du camp Joffre (Mémorial de Rivesaltes) et des deux cimetières communaux de Perpignan.
En présence de Madame la Ministre Déléguée aux Anciens Combattants et à la Mémoire, Patricia Miralles – du Préfet – Député – Sénatrice – Maire de Rivesaltes et Maire de Perpignan.
Vendredi, s’est tenu à la Mairie de Rivesaltes une réunion cruciale pour les familles des disparus du Camps Joffre.
Elles se sont déplacées du Haut-Rhin, d’Ile de France, de l’Hérault, du Gard, d’Aquitaine, de la Lozère, des Alpes-Maritimes, de la Haute-Garonne, de l’Aude, du Rhône pour obtenir des maires de Rivesaltes et de Perpignan des éclaircissements sur l’exhumation des corps de leur famille et leur disparition.
Ces questions les hantent depuis le 10 décembre 2024. C’est à cette date que les archéologues de l’INRAP ont annoncé qu’ils avaient pu identifier le lieu d’inhumation de plus de 60 nourrissons et anciens combattants harkis entre 1962 et 1965 dans le camp militaire Joffre de Rivesaltes. Malheureusement, cette nouvelle fut entachée par l’annonce de la découverte de tombes vides.
Et pour parfaire cette macabre annonce, la Mairie de Rivesaltes nous annonçait ce jour-là ne se souvenir de rien.
Pendant plus de deux mois les autorités ont travaillé de concert pour rechercher les archives et tenter de retrouver la trace des corps de nos défunts.
Aujourd’hui André Bascou – Maire de Rivesaltes de 1983 à ce jour, déclare dans une interview à l’Indépendant
" Oui, entre le 12 et le 19 septembre 1986, les 51 tombes non identifiées, les 7 tombes possédant des plaques numérotées et les 2 tombes avec plaques mortuaires ont été exhumées et transférées au cimetière de Saint-Saturnin "
La réponse est claire. Ces familles, engagées depuis des années dans une quête de vérité qui attendaient de pouvoir faire leur deuil et veiller à rendre leur dignité à leurs défunts en leur donnant une sépulture apprennent que les corps seraient dans l’ossuaire (photo ci-dessous) situé dans le cimetière de Saint-Saturnin sur la Commune de Rivesaltes.
- Ossuaire de RIVESALTES -
Un long travail d’identification avec test ADN va débuter nous l’espérons au plus vite.
Rappelons que dès 1980, le Président du CFMRAA (Confédération des Français Musulmans Rapatriés d’Algérie et leurs Amis) avait demandé la sanctuarisation du terrain où reposaient plus de 60 nourrissons et anciens combattants harkis. Il avait reçu à ce moment-là une fin de non-recevoir.
Concernant plus de 30 corps disparus des cimetières de Perpignan, Louis Aliot s’est engagé à faire la lumière sur ces disparitions.
Aujourd’hui, 63 ans après leur débarquement en France et en reprenant les mots du Président Macron dans son discours du 21 septembre 2021 : « l’histoire de la tragédie des harkis, d’une fidélité bafouée plusieurs fois par les massacres en Algérie, par l’exclusion en France puis par le déni et le refus de reconnaissance », je rajouterai l’outrage qui a été fait à leur mémoire par l’exhumation « sauvage » des corps de leurs défunts sans information au préalable des familles, sans respect de leur culte. En 1985 les familles n’ont pas été contacté. Aujourd’hui 70 familles ont été retrouvées par l’ONACvg…
« Le temps des non-dits, le temps du déni est révolu, la reconnaissance commence par la vérité » Président Macron,
L’histoire semble se répéter…. Et nous ne lâcherons rien comme nos prédécesseurs.
Nous remercions, les premières associations ayant souhaité soutenir le Collectif des Familles des disparus du camp de Rivesaltes dont vous trouverez la liste en annexe.
Contacts :
Marie Gougache Marieg81270@gmail.com
Ali Amrane amrane.06@hotmail.fr
Hacène Arfi hacene.arfi@laposte.fr
https://www.harkisdordogne.com/
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