16 Mai 2015
Mohamed Djafour, président de l'association des harkis, a exposé le drame des harkis sacrifiés.
La cérémonie en hommage aux harkis sacrifiés après le 12 mai 1962 a rassemblé devant le monument aux morts de la ville. À l'invitation de la municipalité, porte-drapeaux, anciens combattants, harkis et fils de harkis étaient réunis autour des élus et de quelques anonymes venus manifester leur soutien. Il revenait à Mohamed Djafour, président de l'association des harkis, de retracer le drame et de donner lecture des deux télégrammes de Pierre Messmer, ministre des armées et de Louis Joxe ministre des affaires algériennes.
Deux textes qui, en empêchant le départ des harkis «supplétifs» vers la métropole, ont scellé leur destin. «Une volonté délibérée d'abandonner les harkis à leur sort» soulignait l'orateur qui évoquait le massacre de milliers de ces hommes «lynchés sur la place publique» et «les conditions d'accueil inhumaines, en France, des familles évadées».
Les promesses non tenues des dirigeants successifs «amènent 53 ans de trahison». Serge Gorin, adjoint municipal soulignait «la République est belle quand elle sait reconnaître ses erreurs». Le maire, Olivier Fabre, concluait «le 12 mai 1962 ne doit jamais être oublié, la République ne doit pas être sélective». Dépôt de gerbe, sonnerie aux morts, minute de silence puis Marseillaise mettaient un terme à une courte et émouvante cérémonie. «Un moment que nous espérons renouveler l'année prochaine» soulignait Serge Gorin. Un verre de l'amitié rassemblait ensuite l'assistance au palais des congrès.
Article source : La Dépêche du Midi
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