1 Décembre 2016
Une communauté harkis apaisée. Photo DDM
Les rapports entre la communauté harkis et la préfecture de l'Ariège étaient tendus depuis la cérémonie de commémoration du 25 septembre dernier. Plusieurs membres de la communauté avaient tourné le dos aux élus présents, ce qui avait conduit la préfète, Marie Lajus, à interrompre l'évènement.
Rappel de la discorde cliquez sur la photo
Hier, dans une volonté commune d'apaisement, la communauté harkis était reçue par Marie Lajus. Une sortie positive de l'impasse a été trouvée. D'ailleurs, aucune parole n'a été consacrée au malaise né suite à cette cérémonie. Comme pour montrer que tous veulent aller de l'avant. «Nous avons été entendus, la réunion a été très constructive. Nous étions face à une personne remplie d'émotion, sensible et très à l'écoute», se réjouit Fatima Mokrani, présidente de la coordination Jeunesse Harkis Ariégeoise, qui portait les «doléances» de la communauté.
«C'est la première fois depuis 54 ans qu'une personne représentant la plus haute autorité en Ariège reconnaît que nous ne sommes pas des Français de droit commun, mais une cause spécifique. C'est un jour très important pour nous. Nous sommes apaisés et sereins».
«Cette réunion faisait partie des engagements que j'ai pris dans un esprit de dialogue, que je n'ai jamais souhaité cesser», explique Marie Lajus. «Je voulais témoigner de ma volonté que la cause harkis soit reconnue à la hauteur des souffrances».
La préfète de l'Ariège a promis de se pencher sur les revendications avancées : un drapeau officiel notamment, pour les cérémonies militaires, une stèle et des lieux de sépulture pour ce qui concerne la question mémorielle.
C.V.O.
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