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Bias. Hommage aux harkis perturbé

     

Mercredi à Bias, les manifestants arboraient des banderoles revendicatives. /Photo DDM, Lucien Mercier.

 

Banderoles, tags et slogans anti-gouvernement ont rythmé la cérémonie d’hommage aux harkis, hier à Bias. Boaza Gasmi, lui, poursuit sa grève de la faim à Agen.

«Arif, démission, les harkis en colère». «France honte à toi». Stupeur et amertume du sous-préfet villeneuvois Johann Mougenot, du maire de Bias Jean-Jacky Larroque, des autorités civiles et militaires, des délégations d’anciens combattants de toutes les guerres, des délégations de porte-drapeaux et du 48e régiment de transmissions d’Agen à leur arrivée, à Bias, sur le site d’Astor et Paloumet à l’occasion de la journée d’hommage national aux Harkis.

L’esplanade devant la stèle commémorative et le mur d’un bâtiment proche avaient été ainsi tagués pendant la nuit. Porteurs de banderoles fustigeant l’attitude de l’Etat au lendemain de la guerre d’Algérie, les membres du comité national de liaison des harkis, soutenus par des adhérents d’autres associations, prenaient position autour de la stèle.

Porte-parole du président du comité Boaza Gasmi, qui poursuit à Agen sa grève de la faim, Si Mohand Saci dénonça l’abandon dont furent victimes les harkis. Un temps d’apaisement permit à la cérémonie de débuter. «Arif démission, tu sers à rien

Le «J'accuse» d'André Azni

Les voix discordantes des manifestants se firent entendre lors de la lecture par le sous-préfet du message du ministre des Anciens Combattants. Et à l’heure des dépôts de gerbes où le député du Villeneuvois, Jean-Louis Costes, hérita de quelques applaudissements, les représentants des assos de harkis restèrent stoïques.

Puis André Azni pasticha Zola haut et fort: «J’accuse la France d’avoir désarmé les harkis et de les avoir abandonnés en Algérie. Je l’accuse d’avoir parqué ceux qui ont rejoint son sol dans ce camp de la honte. La France mérite d’être jugée par le tribunal international de La Haye». Et, dans la foulée, André Azni de vouloir rendre sa carte d’identité française au sous-préfet qui rétorqua: «Je ne prends pas les cartes. Voyez mes services !»

26/09/2019

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