14 Septembre 2021
- Une division de harkis en Oranie, en 1956. | AFP -
Certains ont la mémoire courte. Depuis quelques jours, on entend des dirigeants politiques monter au créneau pour que la France accueille les Afghans qui ont travaillé pour elle ces dernières années : militaires, interprètes, etc. En un mot, tous ceux qui ont eu un lien avec l’État français car ils peuvent craindre les réactions des talibans, leur vie et celles de leur famille étant en danger.
Certains maires sont prêts à recevoir des dizaines, parfois des centaines de réfugiés. C’est normal que l’on pense à sauver ces familles si elles sont en danger, puisqu’elles ont travaillé pour la France.
Cela ne vous rappelle rien ? Du moins aux plus anciens.
En 1962, l’Algérie a eu son indépendance et si certains harkis (soldats supplétifs ayant combattu pour la France durant près de dix ans) ont été parqués dans six camps de transit en France, une grande majorité n’a pas eu l’autorisation de venir dans l’Hexagone. Le gouvernement français ne l’avait-il pas interdit ? Alors que tout le monde savait que le FLN (Front de libération nationale) ne respecterait pas les accords d’Évian interdisant, entre autres, les représailles contre ceux qui avaient servi la France.
J’ai vu - car j’ai 81 ans et faisais à cette époque mon service militaire en Algérie - des dizaines de harkis essayer de s’accrocher à nos camions qui les laissaient sur place, à la merci du FLN.
Des milliers de harkis se retrouvèrent à la portée de leurs tortionnaires et furent torturés et massacrés. Selon des historiens, le chiffre se situerait entre 60 000 et 70 000 tués.
L’État français n’a rien fait et je n’ai entendu aucun homme politique et maires de grandes villes leur proposer de les recevoir.
Deux poids, deux mesures ?
08/09/2021
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