1 Avril 2013
Femmes combattantes anti FLN pendant la guerre d'Algérie 1959-1960. Il s'agit de femmes appartenant a la harka de Catinat (actuelle Settara) (on les surnomma les Harkettes) Il fait référence au terme masculin harki, qui désigne de 1957 à 1962 des soldats indigènes musulmans engagés aux côtés de l’armée française dans des unités appelées harkas, région ou les femmes s'émancipèrent sans trop de difficultés : on leur proposa de porter les armes, certaines furent sélectionnées, on les instruisit. Elles prirent part à des missions d'assaut ou de protection de convois.
Sur les trente-quatre volontaires, dix-huit sont retenues. Il s'agit essentiellement de veuves dont les maris ont été assassinés, ou de femmes dont les maris servent dans le groupe d'autodéfense du village. Après plusieurs mois de formation, elles assurent la protection des récoltes et celle des convois qui se rendent à El Milia et dont on sait que la route n'est pas sûre. Les initiatives du lieutenant Onrupt sont vite repérées par la hiérarchie militaire qui en fait un objet de propagande.
Consécration ultime, le Général de Gaulle se rend le 3 mars 1960 dans la SAS de Catinat. Pour autant, cela ne peut masquer l'hostilité croissante de la population travaillée par le FLN et gagnée de plus en plus à l'idée d'indépendance. Les « harkettes » de Catinat sont, plus encore que les hommes, considérées comme des traîtres. À la mi-1961, la harka est dissoute.
Les femmes vont tenter de reprendre une vie normale, vite devenue impossible. Toutes seront massacrées comme leurs maris et leurs enfants après le 18 mars 1962.
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Auto défense féminine organisée par l'armée Française dans le Constantinois à Catinat
16 Mars 1960
Source
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