7 Décembre 2012
l'Association Départementale Harkis Dordogne Veuves et Orphelins et
La journée nationale d'hommage aux morts pour la France de la guerre d'Algérie et des combats du Maroc et de la Tunisie avait lieu le 5 décembre.
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Sabrina fille de Harki
Monsieur le préfet de la Dordogne Jacques Billant
La journée nationale d'hommage aux morts pour la France de la guerre d'Algérie et des combats du Maroc et de Tunisie était célébrée hier au mémorial de Coursac. Pour la dernière fois le 5 décembre.
Par Eurydice Baillet « sud ouest »
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Les uns sont pour le 5 décembre, les autres pour le 19 mars. Et tous font valoir leurs arguments. Hier, en tout cas, la commémoration de la journée nationale d'hommage aux morts pour la France de la guerre d'Algérie et des combats du Maroc et de la Tunisie avait lieu le 5 décembre. Peut-être pour la dernière fois.
À Coursac, devant le mémorial d'Afrique du Nord, les associations des anciens combattants n'ont fait entendre leurs désaccords qu'en aparté. Le gouvernement a en effet proposé que le 19 mars redevienne la date officielle pour cette commémoration. Ce qui était le cas jusqu'en 2003.
« Un non-sens »
Hamid Khemache président de l'association Harkis Dordogne
Un « non-sens », pour beaucoup d'associations, comme Harkis Dordogne Veuves et Orphelins. Son président Hamid Khemache répond d'ailleurs à la Fédération nationale des anciens combattants en Algérie, Maroc et Tunisie, la Fnaca, qui se réjouit de la reconnaissance officielle du 19 mars : « Cette date correspond à la fin de la guerre d'Algérie, mais ne prend pas en compte les massacres, les disparitions et l'abandon de toutes les confessions présentes en Algérie après le 19 mars. »
Un point de vue que partage Hubert Chazeau, le président des Anciens combattants prisonniers de guerre et combattants d'Algérie, Tunisie, Maroc. « Il n'y a que trois associations qui soutiennent cette date : la Fnaca, l'Arac et l'Acac, assène-t-il. Si c'est elle qui est retenue, nous la bouderons certainement en ne participant pas . »
Jean-Pierre Gouaud, quant à lui, tente d'apaiser les esprits. En tant que président de l'Union française des associations des anciens combattants et des victimes de guerre de la Dordogne, il garde un ton volontairement neutre. « Je me dois d'être au-dessus de la mêlée. Mais je crains que dans ce combat de dates, chacun reste sur ses positions. » Car les esprits sont toujours échauffés, la guerre d'Algérie n'étant reconnue en tant que telle que depuis 1999. « Ce que je souhaite avant tout, c'est qu'après l'affrontement vienne le rapprochement des peuples franco- algériens », tempère Jean-Pierre Gouaud.
Car finalement, le débat est surtout politique. La gauche voulant redonner une visée historique à cette commémoration, un caractère que n'a pas la date actuelle. « Le 5 décembre correspond à l'inauguration de notre mémorial du quai Branly, à Paris, par Jacques Chirac en 2002 », explique Jean-Pierre Gouaud. Une date neutre, en somme. « Mais on assiste à un clivage des esprits dommageable. »
Mr Allali et Mr Mouhoubi Harkis de Dordogne
Présent hier à Coursac, M. Allali, ancien harki de 74 ans, n'a que faire de la date. Pour lui, ce qui importe, c'est l'hommage rendu. Après tout, « je me rappelle bien, les accords d'Évian, c'était le 19 mars… »
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l'Association Départementale Harkis Dordogne Veuves et Orphelins , et le site http://www.harkisdordogne.com/ Périgueux