6 Août 2013
(A l’arrivée de, Kader Hamiche 2e à gauche fils de harki , a été reçu à la mairie par Patrice Laurent, Alain Ferki et Pierre Gaya) (Jean-Louis Gamaury)
« Même s’il est un sportif accompli, ce n’est pas par plaisir que Kader Hamiche a commencé ce périple en vélo, c’est parce qu’il a un message à faire passer ». Patrice Laurent, premier adjoint au maire, était très heureux d’accueillir, le 2 août dernier à la mairie, ce fils de harki « et fier de l’être » avec tous les membres de l’Amicale des pieds-noirs Mourenx-Béarn.
Kader Hamiche , à Condom : « Je crois que le plus dur a été depuis Lectoure », avoue-t-il, à peine vient d’achever sa première étape qui l’a conduit de Saint-Léon, au sud de Toulouse desendu de sa bicyclette, sous une chaleur torride à six heures de l'aprés-midi, jeudi dernier.
Il a décidé de parcourir le sud de la France dans un tour qui comporte 21 étapes, pour un périple de 2 410 km qui le conduira sur le chemin de tous les camps et monuments qui évoquent une partie de l’histoire des harkis en France.
Né en 1955 en Kabylie, il a fui l’Algérie en 1962, comme tous les harkis et fils de harkis qui ont eu la chance de pouvoir quitter « leur pays » et échapper au massacre. Il participera à la création du Conseil national des Français Musulmans et sera élu conseiller municipal à Dreux en 1989.
Son histoire, il la raconte dans un premier livre édité à compte d’auteur, « Manifeste d’un fils de harki et fier de l’être ». Aujourd’hui, s’il milite toujours pour la reconnaissance des droits des harkis, il vient de publier un deuxième ouvrage, « La France confisquée », où il dénonce « la disparition de la nation France et la menace de l’islamisation ». Son parcours à vélo devrait donner naissance à son prochain livre sur les camps de harkis en France.
À son arrivée dans la sous-préfecture, il a été reçu par le Cercle algérianiste gersois et donné une conférence et dédicacé son livre. Après une nuit de repos bien méritée, dès le vendredi matin, il a enfourché sa bicyclette direction Mourenx, puis Mont-de-Marsan avant le Massif central, la Provence et les Pyrénées pour terminer son périple par une grande fête le 23 août.
Comme l’a rappelé Alain Ferki, président de l’Association des harkis et des enfants de harkis, Mourenx fut l’une des premières villes de France à accueillir cinq familles harkis, dont la sienne, il y a trente-huit ans.
Article source : Sud ouest
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l'Association Départementale Harkis Dordogne Veuves et Orphelins , et le site http://www.harkisdordogne.com/ Périgueux