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Harkis, à quand la fin du tabou politique ?

   Reportage audio France Culture du 6 Juillet 2012   

Un reportage de Christine Moncla.

Invité(s) :

Fatima Besnaci-Lancou, écrivain, connue notamment pour son travail d'archives et de mémoire sur la population harki en France

Gérard Unger, historien, 1er vice-président de la Licra

Photos d'Alain Ferki. Ces camps militaires ont servi à parquer les harkis à leur arrivée en France. Car les Francais avaient peur qu'ils prennent les armes. Ils étaient ainsi encadrés par l'armée, avec interdiction de fréquenter les écoles de la République et de travailler. Ces camps ont été administrativement fermés en 1976, mais ont en réalité duré encore 10 ans. 

50 ans après la guerre d’Algérie, d’un côté comme de l’autre de la Méditerranée, on ne peut toujours pas en parler sereinement, tant le sort réservé aux Harkis pendant la guerre et après l’indépendance fait l’objet de polémiques et d’instrumentalisations politiques.  

Combien étaient-ils exactement ? Nul ne peut le dire. Le Général Challe voulait 60.000 autochtones pour étouffer la révolte de leurs congénères. 

En réalité, près de 180 Algériens auraient pris les armes pour la France. 

Combien furent empêchés de fuir, puis massacrés par le FLN

Là non plus aucun chiffre officiel : on oscille entre 25.000 et 150.000, c’est dire si la vérité historique reste encore floue. 

Comment la France a-t-elle réellement traité ses frères d’arme avant les camps de Rivesaltes ou de Bourg-Lastic où ils furent parqués et oubliés.

   Bias-47

     Le camp de Bias (Lot-et-Garonne), un des Centres d'Accueil des Rapatriés d'Algérie (CARA) © Alain Ferki 

Il y a toute l’ambigüité des rapatriements que l’Etat a délibérément freiné.  

Comment oublier que le Général De Gaulle traita lui-même les supplétifs de « magma qui n’a servi à rien et dont il faut se débarrasser, sans délai ». C’était le 3 avril 1962.  

Et qu’un an plus tôt, Claude Lanzmann écrivait dans les Temps Modernes que « les Harkis étaient des chiens ». 

Depuis, l’Etat n’a jamais présenté de pardon officiel. 

Jacques Chirac en 2001, esquisse son « la France n’a pas su ». 

Nicolas Sarkozy attend la veille du premier tour de l’élection présidentielle pour reconnaître l’abandon des Harkis, qui n’y voient plus qu’un geste électoraliste. 

Comment les responsables doivent-ils empoigner aujourd’hui ce drame ? 

l'Association Départementale Harkis Dordogne Veuves et Orphelins , et le site http://www.harkisdordogne.com/ Périgueux 

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