5 Septembre 2013
Ahmed Bouteldja lors d’une commémoration. Traumatisé, il ne veut plus retourner en Algérie
“Cela fait cinquante ans qu’on pleure et personne ne nous écoute”. Dans sa petite maison de Cléon, Ahmed Bouteldja, 73 ans, montre ses médailles militaires mais son regard est triste. C’est celui du harki, portant en lui une cicatrice inapaisable.
Le 18 mars 1962, sa vie a basculé. Lui qui se battait pour la France est abandonné au milieu de son propre pays. Le Front de libération nationale (FLN) le pourchasse, l’arrête, l’humilie et le torture. Il s’évade puis fuit l’Algérie, sans autre alternative, direction la France, laissant derrière lui femme et maison. Epinal, Florange, Grenoble, Clermont-Ferrand, puis Rouen en 1967... Il tente de se reconstruire tant bien que mal, notamment grâce aux amitiés nouées avec d’autres harkis rencontrés dans un foyer de Saint-Sever.
Aujourd’hui, il préside l’Association des harkis de Seine-Maritime. Mais ces anciens combattants vieillissent, meurent, se lassent de ne pas recevoir de la France la reconnaissance qu’ils attendent tant. “Plus personne ne paye sa cotisation”, souffle Ahmed Bouteldja. Lui, est toujours fier de son passé. A chaque commémoration, il ressort les médailles et le béret. Car “c’est un honneur”, c’est tout.
Article source : http://www.tendanceouest.com/rouen/
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l'Association Départementale Harkis Dordogne Veuves et Orphelins , et le site http://www.harkisdordogne.com/ Périgueux