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Hommage aux harkis morts pour la France (Oloron-Sainte-Marie)

Le 50e anniversaire du début du drame harki a été commémoré au Jardin public

Hommage-aux-harkis.jpg

De g. à dr. Alain Ferki, Anne Barbet, Bernard Uthurry et Georges Labazée. (photo j. t./« sud-ouest »)

Samedi, une cinquantaine de personnes s'est rassemblée devant la stèle dédiée aux harkis et aux membres des forces supplétives morts en Algérie, au Jardin public, pour commémorer le cinquantième anniversaire du début du drame des harkis.

 

En présence du président du Conseil général, Georges Labazée, du maire, Bernard Uthurry, et des représentants de nombreuses associations d'anciens combattants et de leurs porte-drapeaux, le président de l'Association des harkis et enfants de harkis basée à Pau, Alain Ferki, a lu le télégramme de Pierre Messmer, ministre de l'Intérieur de l'époque, à destination des forces armées d'Alger : « En veillant à l'application stricte des instructions, informez vos subordonnés qu'à compter du 20 mai, seront refoulés sur l'Algérie tous les anciens supplétifs qui arriveraient en métropole. »

 

Le 12 mai pour date officielle

C'était le 12 mai, et c'est pourquoi l'association réclame que « cette date soit officiellement reconnue » comme l'acte gouvernemental « qui a signé l'abandon des harkis par la France », expliquait Alain Ferki. « Suite à ce télégramme, des harkis déjà en France ont été refoulés vers Alger, où ils étaient voués à une mort certaine. Certains ont préféré sauter du bateau ; pour 150 000 d'entre eux, cela a dégénéré en massacre. » Alain Ferki a encore dénoncé « une infamie, une faute morale aux conséquences incalculables, celle d'avoir laissé les harkis sans défense face aux exactions. Une dette morale a été contractée », et c'est pourquoi, il réclame que l'État reconnaisse officiellement l'abandon des harkis.

 

Georges Labazée a, pour sa part, rappelé « le devoir de mémoire. Nous n'avons pas le droit d'oublier notre histoire, quand bien même elle fut douloureuse ».

 

Il a annoncé avoir « demandé aux services du Conseil général d'ouvrir une ligne mémorielle dans le budget, pour répondre aux nombreuses sollicitations et permettre aux différentes institutions d'en bénéficier. Cela nous permettra de mettre en perspective l'organisation de projets, avec davantage de cohérence », a-t-il conclu.  Source Sud ouest

l'Association Départementale Harkis Dordogne Veuves et Orphelins , et le site http://www.harkisdordogne.com/ Périgueux 

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