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narbonne.un octogénaire harki placé sous tutelle sans le savoir.

R. T. S., au centre sur la photo, en compagnie de ses amis de la communauté harki, est encore sous le choc de sa mise sous tutelle./ Photo DDM W. D.

Un octogénaire narbonnais, a appris qu’il était placé sous tutelle à la demande de l’un de ses enfants. Un placement qu’il conteste aidés par des amis du quartier.

 

R. T. S., qui vient de fêter ses 82 ans vendredi 22 février, vit depuis quelques mois un véritable drame. Encore sous le choc, il ne comprend pas pourquoi un de ses sept enfants a demandé son placement sous tutelle, lui qui ne demandait rien à personne et qui est un locataire sans problème à la résidence du Moulin-du-Gua à Narbonne. Du jour au lendemain, plus de courrier, de sa modeste pension de retraite, on ne lui laisse désormais plus que 100 € par mois.

 

Nous sommes allés à sa rencontre, au café Maure à l’entrée de la cité des Oliviers ; là, entouré de ses amis, membres de la communauté harki, qui le soutiennent dans sa démarche, il s’est confié, non sans émotion et une grande inquiétude quant à l’avenir : «Je suis un ancien combattant d’Indochine, puis d’Algérie, aujourd’hui je suis retraité, je viens souvent ici au café Maure avec mes amis passer un moment, je prends le bus, même s’il faut changer de ligne, ce n’est pas un problème pour moi, je me débrouille très bien.

Aujourd’hui je suis sous le choc, mes enfants ils n’habitent pas loin, mais je les vois très rarement ; du jour au lendemain, j’apprends que je suis placé sous tutelle, de ma retraite on ne me laisse que 100 euros, je ne reçois plus de courrier et on m’a enlevé le droit de vote, comment je peux me défendre tout seul ?»

 

Pas de doute l’homme est sain d’esprit et l’Association patriotique et culturelle des anciens combattants a décidé de se battre à ses côtés pour faire valoir ses droits et ne pas laisser au bord de la route un des siens, en s’attachant les services d’un avocat. En effet, selon eux, le jugement de tutelle a été un peu hâtif et plusieurs points soulèvent interrogation, à commencer par le fait que les autres enfants de M. R.T. S. n’ont pas été consultés, il n’existe pas non plus d’expertise psychiatrique de l’intéressé sur la base duquel le jugement de mise sous tutelle aurait dû s’appuyer, comme le relève un courrier rédigé par le docteur Bousquet qui suit R. T. S. pour des pathologies cardiaques.

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