Ils voulaient être reçus par le sous-préfet.Ils ont tenté un coup d’éclat. Un peu avant 9 heures, ces huit personnes de la communauté des Harkis ont mis le feu à deux pneus et un siège dans la cour de la sous-préfecture.
En quelques minutes, pompiers et policiers étaient là. L’incendie éteint, les forces de l’ordre ont voulu calmer les huit personnes aux multiples revendications, historiques et identitaires : la reconnaissance par l’État français de sa responsabilité dans l’abandon des Harkis, le massacre de ceux restés en Algérie et les conditions d’accueil des familles transférées dans des camps en France.
Devant la sous-préfecture, l'incendie était symbolique (G. M.)
Mais l’un d’eux était plus prosaïque. Gérant de l’établissement de nuit le Plaza, il réclamait sa réouverture. L’endroit a été fermé en avril après que la commission d’hygiène et de sécurité ait constaté des manquements en termes de sécurité. Le gérant ayant effectué ses travaux, il attend que la commission donne un avis favorable. La date a été fixée au 11 juillet. Trop tard pour cette personne qui souhaite rouvrir sa boîte de nuit dans les plus brefs délais. Après que le sous-préfet ait reçu une personne, les huit se sont rendues au commissariat pour y être entendues. Plusieurs d’entre elles seront présentés au tribunal pour dégradation d’un bien public et l’un d’eux pour violences sur une personne chargée d’une mission de service public
Article source: Sud Ouest