19 Octobre 2018
Ministre en charge des Anciens combattants sous la présidence de Jacques Chirac (2002-2007), et lui-même ancien combattant des guerres d’Indochine et d’Algérie, Hamlaoui Mekachera est mort ce mercredi à l’âge de 88 ans.
Né en Algérie le 17 septembre 1930, ce petit-fils et fils d’officiers français «choisit la France au temps de l’indépendance », a souligné la secrétaire d’État auprès de la ministre française des Armées, Geneviève Darrieussecq, dans un communiqué saluant la mémoire d'« un illustre prédécesseur ».
- Il a œuvré pour la reconnaissance du rôle des harkis -
Officier d’infanterie en Algérie en 1958, il poursuit sa carrière militaire en France à partir de 1962. Dans les années 1970, il entame une nouvelle carrière en tant que directeur d’hôpital.
* Secrétaire d’État puis ministre des Anciens combattants de 2002 à 2007, il œuvre pour la reconnaissance du rôle des harkis dans la guerre d’Algérie.
Grand officier de la Légion d’honneur, président du Conseil national des Français musulmans rapatriés, il avait publié en 2013 une biographie intitulée « Un seul cœur, un seul drapeau. De l’école des enfants de troupe au ministère des Anciens Combattants ».
18/10/2018
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* La loi du 23 février 2005
En 2005, il est à l'origine de la fameuse loi du 23 février 2005, « loi portant reconnaissance de la Nation et contribution nationale en faveur des Français rapatriés ». L'article 4 de cette loi, d'origine parlementaire (sous-amendement du député Christian Vanneste adopté sans opposition du gouvernement) a fait naître en France une importante polémique sur le rôle positif de la colonisation. La polémique ayant pris dans le pays une ampleur telle que cet article 4 a été retiré par le président de la République après saisine du Conseil constitutionnel.
Certaines associations de harkis n’approuvent pas la thèse que la colonisation ait présenté des « aspects positifs », thèse affirmée par l’article 4 de la loi, abrogé en janvier 2006 (* voir loi du 23 février 2005).
* Les articles 6 et 9 de la loi du 23 février 2005 :
Par un arrêt « Comité Harkis et Vérité C/ Gouvernement français » du 6 avril 2007, le Conseil d'État a jugé les articles 6 et 9 de la loi du 23 février 2005 comme contraires à la Convention européenne des droits de l'Homme. Ces deux articles opéraient en matière de droits des familles de harkis une discrimination en fonction du mode d'acquisition de la nationalité du harki demandeur. Le gouvernement a annoncé en fin d'année 2007 lors du vote de la loi de finances pour 2008 que la loi du 23 février 2005 allait être modifiée pour être mise en conformité avec le droit international. Tous les harkis à qui le gouvernement avait refusé leurs droits vont pouvoir y prétendre.
En outre, par un autre arrêt du 6 avril 2007, les circulaires ayant servi de fondement à la politique gouvernementale à destination des familles de harkis ont été déclarées illégales par la plus haute juridiction administrative.
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