29 Janvier 2019
Une vue extérieure du camp de Saint-Maurice-l'Ardoise fermé en 1975.
Décès. Des dizaines d’enfants et adultes enterrés sans sépulture dans les camps.
Les deux premières années au camp de Saint-Maurice-l’Ardoise, d’octobre 1962 à avril 1963, sont parmi les plus dures que les familles de harkis ont eues à souffrir.
Le médecin chef du service infantile de l’hôpital d’Avignon, André Heurtematte, alerte les autorités par écrit, le 26 janvier 1963 sur l’absence de prise en charge des malades. Les médecins avisés viennent sur place pratiquer leurs interventions, le commandant du camp "ne voulant pas encombrer les hôpitaux", rapporte la coordination harka.
Étude officielle
Hébergés sous des tentes et dans des baraquements, "qui voguent sur une mer de boue", de nombreux enfants en bas âge et des adultes n’y survivent pas. Combien d’entre eux sont décédés ? Plusieurs dizaines, répond la coordination harka qui s’emploie aujourd’hui à mener sur ce sujet une étude officielle. L’association a demandé aux maires de Saint-Laurent-des-Arbres et de Laudun-L’Ardoise la copie des registres des décès concernant les membres de la communauté harki entre le 29 octobre 1962 jusqu’au 1er janvier 1964.
Car ces morts, enfants et adultes, ont été enterrés sans sépulture décente au camp de Saint-Maurice-L’Ardoise ou du Château de Lascours. "Nous connaissons plus ou moins les lieux. Et nous voulons que nos morts reposent dans des conditions dignes de ce nom", réclame Hacène Arfi qui vient de solliciter le président de la République, " afin qu’il intervienne auprès des instances compétentes ". La difficulté, et non des moindres, étant que le terrain de Saint-Maurice-l’Ardoise appartient aujourd’hui à l’armée.
RENÉ DIEZ
06/01/2019
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