28 Mars 2019
L'élue de Châlons, Fatima Djemaï, a été prise à partie il y a un an par une sympathisante du Rassemblement National.
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Fatima Djemaï avait immédiatement porté plainte au commissariat de Châlons.
- Archives Gauthier Hénon -
« Ma mère n’a jamais autant pleuré. » L’élue chargée développement durable au conseil municipal de Châlons n’accepte toujours pas ce qui s’est passé et peine toujours autant à apaiser sa colère. Voici un an, Fatima Djemaï était prise à partie sur la Toile pour des raisons pour le moins obscures.
Cartée depuis avril 2017
Sur une page Facebook traitant de l’actualité châlonnaise, une internaute s’indigne de la gestion de la chasse aux œufs qui se déroulait fin mars. L’occasion pour Denise D. de lâcher ces mots sur la page en commentaire :
« Voir l’adjointe Fatma Djemilai (je ne sais même pas écrire son nom, Apparu n’a qu’à nommé des gens avec des noms français (sic). »
Le choc pour l’élue de la République, également fille de harki. « Mon père a combattu pour la France, c’est une insulte aussi pour lui.» Pour Fatima Djemaï, c’est clairement de l’incitation à la haine raciale.
Les Faits
Le lundi 2 avril, à la suite d’un article publié sur une page Facebook traitant de l’actualité châlonnaise, Fatima Djemaï est victime d’une attaque raciste.
L’auteur des faits présumé est alors une militante au Rassemblement National.
Le mardi 3 avril, l’élue porte plainte à Châlons-en-Champagne.
Ce mardi (26/03/2019) à 15 h 30, l’affaire est jugée au tribunal de police.
L’auteur de ces écrits est, tout au moins à l’époque, une militante bien connue du Rassemblement National, cartée au parti depuis avril 2017 et ayant participé aux dernières législatives en tant que petites mains… Pascal Erre avait immédiatement apporté son soutien à l‘adjointe. Il n’était pas le seul puisque Benoist Apparu, le maire, tout comme le préfet de la Marne, Denis Conus, mais également les confrères de la majorité et de l’opposition en ont fait de même.
L’affaire sera jugée aujourd’hui (26/03/2019) à 15 h 30 au tribunal de police de Châlons. De nombreuses parties civiles, dont Nelly Beaufort, présidente de la Licra, espère pouvoir reporter l’affaire et la faire juger en audience correctionnelle.
26/03/2019
- L’affaire est reportée au 30 avril 2019 -
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