22 Mai 2019
La France de demain
Président national : Gargat Sharif .
Secrétaire : Pascal Leroy.
Fadal kateb : Région , Nouvelle aquitaine.
Bensaidi Rabah : Région, Occitanie.
Guedouar jamel : Région, Provence Alpes Côte d'Azur.
Amelle Dahamani : Région, Champagne Ardenne Alsace Lorraine.
Contact Email : a.nouslafrancededemain@gmail.com
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Sharif Gargat a écrit une lettre au président de la République pour renouer le dialogue avec les harkis. ©Photo A.GR.
C’est à Agen qu’est né le premier parti politique harki. Il porte les revendications de la communauté, mais pas seulement.
L’idée est née il y a un an, à Agen, lors d’un congrès national d’associations de harkis, en avril 2018. « Nous nous sommes rendu compte qu’il y a une myriade d’associations harkis. Mais aucun parti politique pour porter nos revendications ». Alors, Sharif Gargat, Rabat Ben Saïdi (Languedoc), Djamel Guedouar (Paca) et Amelle Dahami (Champagne Ardennes) ont décidé de créer La France de demain. Une de ses bases : porter les revendications des harkis.
"Nous voulions le porter avant que nos parents ne disparaissent"
Il y a quelques semaines,La France de demain a été officialisée. « Ce dossier date de 57 ans. Nous voulions le porter avant que nos parents ne disparaissent… » soulignent Sharif Gargat et Fadal Kateb. Ceux qui se décrivent comme « les oubliés de la France », demandent non seulement de vraies indemnisations, « pour ceux qui ont tout perdu », mais également, pour l’avenir, la reconnaissance de la date du 12 mai 1962 comme journée d’hommage aux Harkis.
« Nous sommes Français. Par le sang versé et administrativement. Quand nous, nos parents sont arrivés, à Perpignan, on nous a demandés, non pas si nous étions Français, mais si nous voulions rester Français », se souvient Fadal Kateb.
2,5 millions d’électeurs
« Les Harkis, ce sont 2,5 millions de personnes. Une vraie force électorale ». Parce qu’ils estiment que les propositions faites jusqu’ici sont indignes. Le G12, qui regroupe les principales associations de Harkis, a proposé 40 millions en septembre 2017. « Ridicule. Cela représente 100 euros par famille. Pour des personnes qui ont tout perdu ! » Eux demandent de vraies indemnisations. « Mais pas n’importe comment. il est bien évident qu’il faut borner historiquement les demandes. Nos enfants, petits enfants n’ont pas de légitimité à demander la même indemnisation que nos parents, par exemple ». Ils veulent en effet prendre en compte le poids de l’histoire.
« Pour nous, enfants de harkis, nés ici, nos parents étaient comme les autres. Nous n’avons jamais entendu, vécu cette souffrance, cet arrachement », se souvient Sharif Garat. Fadal Kateb, lui, a connu les camps. « Nous étions parqués. Je ne savais même pas ce qu’était un « papi », un grand-père. Ce sont mes racines qui ont disparu… »
Mais attention, pour les responsables de ce tout nouveau parti, pas question de rester au niveau de la communauté. « Aucun parti politique ne porte nos revendications. Mais elles ne sont pas les seules ! ». La France de demain compte bien, également porter la voix, par exemple, des gens du voyage. « Des Français, eux aussi oubliés, parqués ». Leur idéal ? Ce qu’a fait la ville de Pau : fournir à la communauté des terrains où ils peuvent à la fois vivre dans une maison et garder leur caravane.
D’ici quelques semaines, d’autres manifestations devraient avoir lieu, pour faire connaître leur mouvement.
22/05/2019
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