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Polémique : les harkis ne sont pas les oubliés des commémorations à Graulhet (81)

Claude Fita : «La ville est attachée aux cérémonies patriotiques»./ Photo DDM

Claude Fita le maire vient de piquer une colère noire. Accusé la semaine dernière, dans nos colonnes, par une association, l'AFFELAH, d'être allergique à la cause des harkis, Claude Fita entend bien rétablir la vérité. «Une plaque commémorative pour les harkis a été apposée au monument aux morts de notre ville. Les représentants des harkis sont bien entendu conviés à toutes les cérémonies. D'autre part, nous avons mis à disposition de cette association AFFELAH un local pour répondre à sa demande. Je trouve donc injuste et calomnieux toutes ces allégations et ces menaces de plainte», indique-t-il.

Cette association affirme également : «Jamais le maire, depuis son élection il y a plus de sept ans, n'a commémoré la Journée nationale des harkis fixée le 25 septembre chaque année». Pour Éric Coupayre, président départemental de l'Office National des Anciens Combattants (ONAC), la ville respecte parfaitement la loi : «les anciens combattants de Graulhet comme toutes les associations des anciens combattants du Tarn participent à la cérémonie au Mémorial d'Afrique du Nord de Montredon-Labessonnié».

Pour le président de l'ONAC, «l'AFFELAH en fait un peu trop. C'est une association de moins d'un an d'existence». Contacté, Chabane Amer Saïd, président des Harkis du Tarn, confirme que la cérémonie de 25 septembre se déroule à Montredon-Labessonnié et ceci en présence des représentants de l'État.

«Je ne connais pas l'AFFELAH», ajoute-t-il. Pour le maire, la ville a le souci du devoir de mémoire. «Elle est attachée à ses cérémonies patriotiques. De plus, pour sensibiliser la jeunesse, nous avons mis en place depuis 3 ans le parcours citoyen autour du thème de la citoyenneté». Dans ce cadre, une cérémonie au monument aux morts est organisée la veille de l'officielle du 11-Novembre : les élèves des écoles sont également aux côtés des élus, des anciens combattants et des corps armés de l'État.

Richard Bornia

08/12/2017

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H
Tout est dit sur les 2 précédents posts .<br /> J'ai une petite anecdote à ce sujet .<br /> En 2005 , j'ai passé 1 semaine à Alger pour raisons professionnelles .<br /> Le jour du retour , à l'aéroport Houari Boumédienne , j'étais un peu perdu et ne voyais pas la direction à prendre pour accéder au départs , voyant un policier en tenue bleue , je lui demande de me renseigner , j'avais mon billet d'avion et mon passeport français à la main .<br /> Ce fonctionnaire du haut de sa petitesse , voyant mon passeport à la main , m'a totalement dénigré me considérant comme une quantité négligeable et n'a absolument pas répondu à ma question .<br /> Cette anecdote a une grande signification , quand bien même l'état Algérien faciliterait l'accés en Algérie aux Harkis , il lui faudra nécessairement au préalable impulser une véritable envie que ce genre d'exaction disparaisse .<br /> Je crains hélas que ce ne soit pas demain la veille .
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G
Bonjour monsieur Sadouni, j'apprécie particuliérement les réponses à cet article de monsieur Pierre Alberttini . Je saisque c'est un homme d'honneur et qu'il a toujours défendu la cause des Harkis. Je dois dire que je suis fier de sa réponse sur son voyage qu'il envisageait d'entreprendre à Batna, ville de ma naissance. Sachant que cette personne est mon cousin germain, je suis heureux de cette décision. Il aurait pû passer outre et vous laisser en France et effectuer ce voyage, mais, il a laissé parler son coeur. Par ailleurs, pouvez vous me dire si cest lui qui vous a demandé de relayer ces informations ou par quels moyens vous les avez eu. .Trés cordialement.
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S
Monsieur Guy, merci pour ce soutien amical. Je certifie que Monsieur Albertini est parfaitement en accord avec la publication de cette attestation écrite de sa propre main. Je peux dire que lui est un homme d’honneur et n’a pas failli dans sa loyauté. Je l’ai remercié pour avoir eu ce courage de refuser un jumelage malhonnête. Des Hommes de cette trempe sont rares de nos jours. Amitié, Sadouni.
S
Oui, vous avez raison Honoré, lorsqu’il s’agit des harkis la plupart de nos hommes politiques sont des lâches. J’ai vécu cette situation et ils sont rares, ceux qui osent s’indigner face à l’ignominie. Refuser le droit à quelqu’un d’aller revoir les siens, indéniablement il y a là aussi un crime contre l’humain ! J'ai eu la preuve en 1975 et 2005 : <br /> Pierre Albertini <br /> Ancien maire de Rouen et député <br /> <br /> Attestation. <br /> <br /> Je soussigné : Pierre Albertini, alors maire de Rouen et député de la Seine-Maritime, atteste la véracité des faits suivants : <br /> Le conseil municipal de Rouen, élu en 2001 désireux de s'engager dans une coopération décentralisée, a souhaité nouer des relations avec une ville d'Algérie. Les élus de Batna (où je suis né) m'ont alors approché et fait savoir leur vif intérêt pour une telle coopération pouvant déboucher ensuite sur un jumelage officiel entre nos deux villes. <br /> Au printemps 2005, une délégation de plusieurs élus rouennais a donc été constituée pour explorer sur place les voies et moyens d'une action commune. Devant conduire moi-même cette délégation, j'ai pris soin de la composer d'élus directement intéressés par la perspective de ce jumelage. Parmi ceux-ci, la présence de M. Brahim Sadouni, lui-même né à Arris (département. De Batna) me paraissait indispensable, en raison de sa connaissance du pays et de liens familiaux qu'il y conserve. <br /> Tous les élus, dont la liste avait été communiquée au consulat d'Algérie, ont obtenu sans difficulté leur visa. Seul, celui de M. Sadouni tardait à lui être délivré, alors même que nos billets d'avion avaient été retenus et notre visite soigneusement organisée par les élus de Batna. Inquiet de ce retard, j'ai eu un entretien, dans mon bureau, avec le consul d'Algérie dont la résidence est à Pontoise. Il s'est réjoui de ce projet de jumelage, mais ne m'a pas caché l'impossibilité de délivrer son visa à M. Sadouni, en raison de sa qualité d'ancien harki. Il m'a invité à me rendre sans lui en Algérie pour ne pas ruiner la possibilité d'un rapprochement entre Batna et Rouen. J'ai fait valoir alors que, à mes yeux, tous les élus rouennais avaient la même valeur et que, si l'Algérie récusait la présence de l'un d’eux, quel qu'il soit, je renoncerais à ce voyage auquel j'étais personnellement très attaché. Devant mon insistance, le consul m'a suggéré que M. Sadouni écrive une lettre exprimant ses regrets d'avoir servi la France comme harki. L'intéressé a refusé d'entreprendre une telle démarche, contraire à sa dignité, ce que j'ai immédiatement approuvé. <br /> Pour me prouver sa bonne volonté personnelle, le consul d'Algérie m'a alors avoué que même s'il délivrait un visa à M. Sadouni, celui-ci serait refoulé à son arrivée sur le territoire algérien. Il m'a précisé, en effet, qu'un fichier, établi par le ministre de l'intérieur algérien, regroupait toutes les personnes indésirables en Algérie. Parmi celles-ci figuraient les harkis même non engagés dans les opérations militaires. Seule, une décision du ministre de l'Intérieur pouvait modifier une telle liste. <br /> Dans l'impossibilité de surmonter cette opposition, j'ai rendu publique ma décision de ne pas me rendre en Algérie, à l'initiative de la ville de Batna, tant que l'un des élus municipaux serait ainsi l'objet d'une discrimination injustifiable, et alerter le ministre des Affaires étrangères. À ce jour la situation n'a malheureusement pas évolué, comme le montre un film récemment diffusé par la télévision française : un ancien harki, venu voir sa famille et son village, a été refoulé dès son arrivée à l'aéroport. <br /> Cette discrimination, pratiquée plus de 40 ans après la fin de la guerre d'Algérie, est insupportable. Outre qu'elle viole les accords d'Évian, signé en 1962, elle porte atteinte à la dignité, à la liberté d'aller et de venir et au maintien des liens familiaux d'une partie de nos compatriotes. <br /> Fait à Rouen, le 1er octobre 2010. <br /> Pierre Albertini.
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H
On peut remercier Macron de ne pas avoir la langue de bois. Tous les sujets ont été traité avec brio et les Algériens ont reçu une bonne leçon de réalisme. Pour autant on sait que nos anciens sont presque tous morts. L'histoire de la libre circulation est symptomatique de la lâcheté de nos hommes politiques. Face à l'Algérie ils n'ont jamais fait preuve d'un grand courage pour affirmer des principes de justice. Je ne comprends pas d'ailleurs pourquoi face à l'attitude de l'Algérie nos anciens qui se sont fais refoulés n'ont pas porté plainte auprès de la Cour européenne de justice contre la France car elle ne fait pas respecter le principe d'égalité des citoyens. Cette histoire est symptomatique de la lâcheté de nos hommes politiques français alors que plus de 3 millions de descendants immigrés Algériens vivent en france avec d'ailleurs des hommes qui ont du sang français sur les mains et de crime contre l'humanité. J:invite les anciens harkis qui ont la preuve du refoulement à porter plainte contre la France considéré comme des indigènes sous citoyens. Macron fait d'ailleurs une erreur les enfants de harkis peuvent librement en Algérie au nom de quoi ne le pourrait il pas ? D'ailleurs beaucoup le font.
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