20 Juin 2019
La famille de Ben Abdallah Djouari à droite du portrait. D.G
Un émouvant hommage a été rendu, samedi, à Ben Abdallah Djouari, sapeur-forestier de l’Office National des Forêts (ONF) décédé tragiquement le 16 février 1989 en combattant le feu à Saint-Martin-Vésubie.
La ville a donné son nom à la voie qui mène à la base de défense de la forêt contre les incendies.
« Il a perdu la vie en combattant le feu, rappelait le maire Pierre Aschieri, soulignant le courage, la détermination, le dévouement des sapeurs pompiers au service de la population de la forêt. Les forestiers sapeurs du camp de Timgad étaient régulièrement envoyés en première ligne. Ils étaient experts pour ouvrir des pare-feu. Ils allaient à main nues ou simplement armés de tronçonneuse ou débroussailleuse. Ils ont protégé le massif forestier mouansois pendant de nombreuses années. (...) On vous doit beaucoup. »
« Cela a été un choc immense, se souvenait Fatima Besnaci-Lancou, historienne des harkis. On pense à la douleur de la famille. Aujourd’hui on est tous des Djouari. » Ce drame familial a laissé huit enfants de 8 à 25 ans, orphelins de père. « Tu étais si fier d’avoir autant d’enfants, soulignait sa plus jeune fille. Tu étais un homme curieux, sociable et joyeux. Tu ne ratais jamais l’occasion de plaisanter avec les plus jeunes d’entre nous (...) Tu as su nous transmettre tes valeurs qui t’ont permis de trouver ta place dans la société française. Malgré la dureté de la vie tu ne te plaignais jamais et croyais à la valeur du travail. (...) Avec le recul, tant de questions restent sans réponse.»
L’après-midi, la communauté harkis se rassemblait pour poursuivre le travail de collecte de témoignages, initié par la ville, pour écrire l’histoire des harkis mouansois. Le destin des harkis s’inscrit dans le territoire de la ville. « Nous avons à Mouans-Sartoux une série de signes de cette histoire qui sont inscrits et qui restent, rappelait l’adjointe Marie-Louise Gourdon : la plaque sur la Poste commémorant l’arrivée des harkis en 1964, une stèle au hameau de Timgad, la plaque de l’ONAF, ou le rond-point Sidi-Salah. »
17/06/2019
*******
- Pour vos commentaires, utiliser des adresses Emails valides. -
- Pour s'abonner Gratuitement à la newsletter de harkisdordogne.com